Le gouvernement burkinabè rejette et condamne les accusations de l’ONG Human Rights Watch, qui soutient dans un récent rapport que l’armée burkinabè a massacré plus 220 civils dont une cinquantaine d’enfants dans les villages de Nodin et de SORO. Dans un communiqué gouvernement dénonce une volonté manifeste de l’ONG à « jeter le discrédit » sur les forces de défense et de sécurités burkinabè.
« Les tueries de Nodin et de SORO ont donné lieu à l’ouverture d’une enquête judiciaire ». Le gouvernement « s’étonne » donc que pendant que cette enquête est en cours pour élucider les circonvenues de ces tueries, HRW ait pu « par une imagination débordante, identifier les coupables ».
Ouagadougou est convaincu que l’intention réelle des l’ONG est de mettre en doute le professionnalisme des forces combattantes et de « saper l’image du Burkina Faso ».
Le gouvernement considère en effet que si l’intention de HRW étaient la recherche de la vérité, elle aurait dû y contribuer en orientant ses témoins et les activistes qu’elle dit avoir contacté vers les enquêteurs judiciaires.
Le gouvernement affirme par ailleurs que « toutes les allégations de violations et d’abus de Droits humains rapportées dans le cadre de la lutte contre le terrorisme font systématiquement l’objet d’enquêtes et est suivi par le cadre de concertation de suivi et d’alerte précoce crée entre le gouvernement du Burkina Faso et le bureau pays du haut-commissariat des nations unies aux Droits de l’Homme ».
Il assure à cet effet que les procédures judiciaires ouvertes dans le cadre des dossiers de Nouna, Karma, Zaongo, Soro et Nodin « suivent leur cours, dans le respect des règles de procédures ».
Le gouvernement burkinabè appelle les FDS et VDP à ne pas se « laisser distraire » par de telles accusations, mais à continuer de travailler avec professionnalisme et abnégation. Il invite le peuple burkinabè à rester serein et vigilant, et exhorte toutes les organisations nationales et internationales qui œuvrent à ses cotés à se démarquer de toute entreprise susceptible de les exposer à la rigueur de la loi pénale.