A quelques jours de la Tabaski 2024, au marché de bétail de Lanoag-Yiri situé dans l’arrondissement 11 de la ville de Ouagadougou, les clients se font rares. Selon certains vendeurs sur place il y a une morosité du marché. Pas assez de clientèle pour le moment. Pendant que les clients pointent du doigt le prix des animaux ; les commerçants accusent la situation sécuritaire.
Après avoir fait le tour de plusieurs vendeurs, Danisou Bayala, qui souhaite s’offrir un bélier pour la tabaski fait une pause sous un hangar. Vêtu d’une tunique en bleu roi, le client Danisou Bayala trouve que le prix des bétails cette année est trop cher, trop élevé. « On a demandé le prix de trois moutons ici au marché de bétail. Il y a un qui est à 325.000f, l’autre à 400.000f et il y a un plus petit qui coût 75.000f », a-t-il expliqué tout en ajoutant « qu’avant au village on pouvait avoir ce petit bélier à 35.000f ». Selon lui, le prix des ovins est trop cher l’obligeant ainsi à repartir avec un seul bélier.
Kasamé Sawadogo, avait décidé de s’acheter un bœuf, avant de changer d’avis. Pour lui, le prix est vraiment très élevé et c’est très excessif par rapport à la photo qu’il a vue. « Donc je m’attèle à repartir et puis revenir pour voir si je peux trouver un mouton », nous a-t-il confié.
Les clients ne se bousculent pas dans ce marché de bétail, contrairement aux années précédentes. Ce qui inquiète les commerçants à quelques jours de la fête. « Cette année-là, le marché n’est pas comme les années passées », a confirmé un des vendeurs.
Le constat c’est le même pour plusieurs commerçants. Ces derniers estiment que cette année tourne au ralentir car il n’y a pas d’affluence par rapport aux années antérieures.
Ces commerçants installés sur les marchés de bétail dénoncent par ailleurs, le comportement de certains vendeurs ambulants, qu’ils qualifient de « concurrence déloyale ».