A moins de 5 jours de la tabaski, au marché de bétail de Lanoag-Yiri situé dans le quartier Karpala, à Ouagadougou, les commerçants n’ont pas le sourire aux lèvres. Les potentiels clients, se comptent au bout des doigts. Pendant quelques rares clients dénoncent la cherté du bétail, les commerçants, eux accusent les difficultés dans l’approvisionnement des différents marchés.
Au marché de Lanoag-Yiri situé dans le quartier Karpala, à Ouagadougou , ce sont les membres de la coopérative des vendeurs qui veillent sur le bétail. Suite à la situation sécuritaire, l’approvisionnement des marchés devient difficile. « Il y a beaucoup de marché qui sont fermés notamment Djibo, Youba, Barsalgho et Pissila. Donc qu’il ne reste que trois grands marchés », a confié un des vendeurs. Pour celui-ci, actuellement les bouchers souffrent. « Même à Dori pour que nous revenons, c’est difficile », a soutenu ce dernier.
Les plus courageux parmi ces commerçants se contentent désormais de deux zones d’approvisionnement : Dori et de Fada N’Gourma. « Avant on pouvait partir à Djibo, Sourou. Mais à l’heure-là, on ne peut pas aller là-bas », nous explique un autre vendeur sur place. Les zones qui sont accessibles pour lui, c’est Fada N’Gourma et Dori. Selon lui toujours, le fait de se rabattre sur ces deux zones ne favorise pas le marché car cela rend évidemment le bétail très cher.
Sur les zones d’approvisionnement les plus proches, le prix du bétail a grimpé selon les commerçants. Ce qui est une cause des flambées des prix à Ouaga. De l’avis de cet autre commerçant, ils se ravitaillent désormais à côté à cause du contexte sécuritaire dans le pays.
« On paye à côté. Au lieu d’aller au fond acheter que c’est moins cher, on ne peut pas y aller. Du coup cela fait qu’il y a trop de protocole pour que le mouton soit moins cher », a-t-il fait savoir.
Les commerçants rencontrent ainsi des difficultés d’approvisionnement sur la route. Avec le contexte sécuritaire, ces derniers n’arrivent pas à mener à bien leurs activités.