Les membres du Conseil Supérieur de la Magistrature ont prêté serment le vendredi 12 juillet 2024 dans la Salle des Banquets de Ouaga 2000 au cours d’une Audience solennelle. Désormais ces membres ont la lourde responsabilité de décider des nominations et les affections du siège, comme cela a été dicté à la loi numéro 007-2024. Ce pouvoir de nomination est fondamental pour maintenir l’intégrité et l’impartialité du système judiciaire.« En choisissant les magistrats, vous devez veiller à ce que chaque nomination soit faite sur la base de la compétence, de l’expérience de l’intégrité morale », a déclaré le président du Conseil Constitutionnel.
La mission de ces nouveaux membres, est de déployer tous les efforts pour convaincre l’ensemble des magistrats et les populations que le Conseil Supérieur de la Magistrature est l’organe capable d’assurer le bon fonctionnement de la justice. « Ce qu’on nous demande c’est d’accompagner les professionnels de la justice dans leur mission. D’apporter un regard sur les citoyens dans un milieu qui semble être fermé et que le regard que nous avons selon nos compétences diverses nous puissions apporter nos conseils à cette institution qui est centrale pour l’équilibre de la justice », a confié Charlemagne Abissi, nouveau membre du conseil supérieur de la magistrature.
Ces nouveaux membres doivent également assister le Président du Faso dans son rôle de garant de l’indépendance du pouvoir judiciaire conformément à l’article 2 de la loi n 007-2024/ALT du 26 avril 2024 portant attributions compositions , organisation et fonctionnement du conseil supérieur de la magistrature.
« Le serment que vous venez de prêter est une promesse solennelle de servir la justice avec impartialité et probité. Vous serez appelés à prendre des décisions importantes, parfois difficiles , qui auront un impact significatif sur la carrière des magistrats et à donner des avis sur le fonctionnement de la justice », a indiqué Barthélémy KERE président du conseil constitutionnel.
Premier format du Conseil supérieur de la magistrature depuis 2015, il appartient désormais à ses nouveaux membres non magistrats de relever les défis. « Mesurons les difficultés et les défis que nous devons relever. C’est l’aboutissement de ce processus qui a vu aujourd’hui l’intégration au conseil supérieur de la magistrature des personnes non-magistrats mais qui ont été sélectionnées pour leurs compétences pour venir accompagner la justice . Tout le monde parle de la justice, aujourd’hui le conseil supérieur de la magistrature reflète le format qu’on a voulu pour la justice. On est venu pour aider d’abord l’exécutif, et les magistrats à améliorer donc les conditions d’exercice pour le bien de la justice au Burkina Faso » , selon Docteur Angelin Poda.
Depuis la révision constitutionnelle du 30 décembre 2023, le conseil supérieur de la magistrature comprend non seulement des magistrats, mais également des personnalités extérieures.
La présence de non- magistrats apporte un regard nouveau et indépendant sur les questions judiciaires , contribuant ainsi à renforcer la transparence et la légitimité des délibérations.