C’est la saison des arachides fraiches. Et partout dans la ville de Ouagadougou, on y trouve de tout genre, arachide crue, bouillie ou même grillée. Ces arachides sont cultivées depuis le Ghana et le Togo. La vente des arachides fraiches est beaucoup prisée. Les arachides, grâce à leurs cacahuètes participent au développement de l’économie nationale avec son beurre et son huile . Bon nombre de citoyens s’adonnent à la vente des arachides fraiches en cette période hivernale.
Salmata Hima, réside à Saaba. Elle parcourt une dizaine de kilomètres pour se rendre au marché de Bendogo afin de vendre ces arachides.
« Je vends des arachides au marché de Bendogo. Nos arachides viennent de Lomé. On peut vendre 2 à 3 sacs par jour lorsqu’il y a le marché. Et ça dépend des jours aussi. Et le jour où le marché est morose, je vends seulement 2 sacs », nous confie cette dame avec une fillette dans ses bras en train de trier les mauvaises graines.
Le plat d’arachide qui coûtait auparavant 750f est passé à 1000f en cette saison des pluies. « Les années précédentes, le prix du sac d’arachide n’était pas aussi élevé comme cette année. Mais à l’heure-là, avec le coût élevé du transport, tout est devenu cher », relate la vendeuse tout en poursuivant qu’à leur niveau, elle est obligée aussi d’augmenter un peu le prix pour gagner sa pitance quotidienne. « Sinon ce n’est pas facile. Le sac fait 55000f, avec ça on va faire comment pour s’en sortir », manifeste-elle.
Salmata Hima, exerce le commerce depuis quelques années. Vu les difficultés qu’elle rencontre, elle n’a pas manqué de pointer du doigt la cherté et le manque de marché.
« On rencontre beaucoup de difficulté sur le marché. Avec la saison pluvieuse, le marché se fait rare. Nos clients qui vendent au bord des voies la nuit n’arrivent pas écouler leur produit avec les pluies répétées. Et cela joue énormément sur nous », explique Salmata Hima tout en déplorant cette situation.
Fatoumata Konseiga, est une autre vendeuse d’arachides fraiches au marché de katre yaare. Chez elle, c’est la vente en détails et elle s’approvisionne au Ghana et au Togo.
« De nos jours, les arachides fraiches viennent du Ghana et du Togo. Je prends 1 à 2 sacs par jour. Si je finis de vendre je retourne l’argent des 2 sacs et je prends à nouveau », s’exprime ainsi la commerçante en train de mesurer les arachides pour une cliente. « Le jour où il y a le marché je peux prendre plus que ça. Je vends en détail, plat par plat et un plat fait 1000f » souligne-t-elle.
« Je sais pas si c’est parce que les pluies sont rares qu’il n’y a pas le marché. Mais les gens aussi n’ont pas d’argent », s’interroge-t-elle.
Ces vendeuses d’arachides fraiches estiment que le prix d’achat des arachides est elevé. Le plat d’arachides fraiches qui se vendait à 650, 700 et 750 est passé à 1000f le plat, soit 55000f le sac.