Bientôt, les marchés seront inondés de patates douces issues de la saison hivernale. Déjà sur le marché, on retrouve des patates douces. Eh bien, ces féculents sont produits dans des jardins par des jardiniers et proviennent de Bobo--Dioulasso et de Guelwongo (province du Nahouri). Le prix de ces patates sont moins accessibles. Le sac de patates de 50 kg coûtent 37500f et les vendeuses les disposent en tas de 500f et 1000f en tenant compte bien entendu, du prix d’achat.
Les vendeuses de ces féculents dénoncent la mauvaise production depuis les jardins et la morosité du marché. Mme Ouédraogo, vendeuse de patates douces au marché de katre yaare, exerce ce métier il y a de cela 20 ans. Pour elle, ses féculents viennent des jardins de Guélwongo. « On prend un sac. Et en plus actuellement il y a une rupture. Souvent ça vient deux sacs, trois sacs, et lorsque ça vient la personne partage. Quelquefois on en trouve, d'autres fois, pas du tout.
Le comble c’est que le sac fait 30000f et plus », explique dame Ouédraogo en train de couper les patates douces en état de dégradation. A la question de savoir si les prix des tas de patates sont accessibles pour tout le monde, elle répond par l’affirmatif. « Ceux qui savent que ce n’est pas la période des patates, achètent sans tenir compte du prix mais par contre les gens qui ignorent, n’achètent pas », soutient cette dernière. Ces vendeuses font face très souvent à de nombreuses difficultés. « Lorsque les patates viennent et se dégradent au même moment, tu ne peux pas avoir l’argent, même celui du prix d’achat. On en parle pas des bénéfices », fait elle savoir. Les patates de Bobo-Dioulasso se dégradent très vite, nous confie dame Ouédraogo, tout en poursuivant qu’elle ne comprend pas si cela est dû aux produits ou pas. Elle souhaite que les producteurs revoient à ce niveau. Zarata Tapsoba, est aussi vendeuse de patates douces.
Elle déplore la morosité du marché et pointe du doigt la cherté des produits. Zarata indique que des fois si les patates viennent beaucoup, elle peut prendre deux à trois sacs. Zarata Tapsoba paie le sac à 37500f et dispose les tas 500f et 1000f. Cette autre vendeuse arrive tant bien que mal à faire du bénéfice. « A la livraison de la commande, si toutefois il n’y a pas de patates dégradées, on peut avoir 1000f ou 2000f. Cependant à l’inverse on ne gagne rien. Et cela représente une perte pour nous », explique-t-elle.
Ces vendeuses rencontrent de nombreuses difficultés d’écoulement de leurs marchandises. Elles souhaiteraient que les autorités actuelles puissent soutenir les producteurs tout en diminuant le prix des intrants afin que ces derniers puissent produire en qualité et en quantité.