Au Burkina Faso, nombreuses sont les femmes qui s’adonnent à la vente de fruits. Une vente qui permet à ces femmes de subvenir aux besoins de leurs familles. Les Tangelos sont des prisés du moment même. Sur place ce matin, les vendeuses d’oranges s’activent pour accueillir les premiers clients.
Georgette Zongo, résidante à Gonsé parcours près de 40 kilomètres pour se rendre au marché de Bendogo où elle vend ses fruits. Pour elle, ses tangelos viennent de province du Bazèga et de Koubri.
« J’envoie les tangelos depuis Bazèga. Sinon à Koubri, on gagne les tangelos dans les champs et dans les jardins », indique Georgette Zongo tout en classant ses oranges.
Selon elle, les aléas du marché font que le prix des tangelos n’est pas à porter de main.
« Dans ces deux localités, on prend le kilogramme de tangelos à 350 f le prix en gros. Au retour, à Ouagadougou, on revend à 400f le kilogramme aux grossistes. Mais le prix au détail, on le fait à 500f le kilogramme. On dispose en tas également à 500f et à 1000f », explique-t-elle.
A l’écouter, sur place, dans les lieux d’approvisionnement, le nombre de kilogramme pris dépend de ton fonds de commerce.
« Tu peux prendre 100 kilogrammes, 500 kilogrammes ou encore 1000 kilogrammes. Cela dépend de tes moyens. Aussi, avec les centaines ou voire les milliers de kilogrammes qu’on prend, nos tangelos, on le vend 3 à 4 jours », relate cette vendeuse, qui constate une rareté de la clientèle.
« Tout est devenu cher. A l’heure-là, il n’y a pas le marché. Cette année ça ne va pas. La vie est devenue cher. De fois les clients même viennent pour acheter. Mais avec le tas qui est à 500f, c’est compliqué. D’autres plaident pour une baisse du prix», déplore Georgette Zongo.
Pour elle, la rareté des pluies joue énormément sur la production et sur le marché en question tout en poursuivant qu’il n’y a « Plus de barrages, plus de retenues d’eau pour arroser ces orangers ».
Georgette Zongo, nous confie qu’elles font face à de nombreuses difficultés. En plus du manque de clients, elles essaient d’échapper au contrôle de la police municipal, pour occupation anarchique des accotements des voies publiques
« La police vient nous chasser souvent. On est ici là, on sait que c’est un danger. On est entouré de deux voies. On est au milieu. Mais on va faire comment. C’est dans ça qu’on nourrit et scolarise nos enfants. Du coup on est obligé» explique-t- elle