Les Etats-Unis se disent favorables à l'octroi de deux nouveaux sièges permanents pour les pays africains au sein du tout-puissant Conseil de sécurité de l'ONU.
L'annonce a été faite jeudi par l'ambassadrice des États-Unis auprès de l'ONU, Linda Thomas-Greenfield, lors d'un discours devant le Conseil des relations extérieures.
La diplomate a indiqué qu'il s'agit d'une suite logique de l'annonce faite il y a deux ans par le président des États-Unis, Joe Biden, selon laquelle les États-Unis pour l'élargissement cet organe de 15 membres.
L'Afrique dispose de trois sièges non-permanents au Conseil de sécurité, mais selon Linda Thomas-Greenfield, cela ne permet pas aux pays africains « de s'exprimer suffisamment. »
Toutefois, la diplomate américaine a ensuite déclaré que Washington s'opposait à l'octroi d'un droit de veto aux pays africains qui détiendraient les deux sièges permanents, car ce droit de veto rendait le travail du Conseil de sécurité « dysfonctionnel ».
Ce point de vue qui montre les limites du pouvoir que Washington souhaite accorder à tout autre pays. Bien que les résolutions du Conseil de sécurité soient juridiquement contraignantes, elles sont souvent ignorées par les pays visés.
Pratiquement tous les pays s'accordent à dire que, près de huit décennies après la création des Nations unies au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, le Conseil de sécurité devrait être élargi pour refléter le monde du XXIe siècle et inclure davantage de voix. Mais la question centrale - et le plus grand désaccord - reste de savoir comment y parvenir.
Le Conseil de sécurité, qui est chargé de maintenir la paix et la sécurité internationales, n'a pas changé par rapport à sa configuration de 1945 : 10 membres non permanents issus de toutes les régions du monde, élus pour un mandat de deux ans sans droit de veto, et cinq pays qui étaient des puissances dominantes à la fin de la Seconde Guerre mondiale sont des membres permanents avec droit de veto : les États-Unis, la Russie, la Chine, la Grande-Bretagne et la France.
Le droit de veto de la Russie, par exemple, a empêché toute action du Conseil sur la guerre en Ukraine et le soutien des États-Unis à leur allié Israël a limité la réponse du Conseil à la guerre à Gaza.