Une caravane de presse de lutte contre le paludisme s’est tenue les 26 et 27 septembre 2024 à Dédougou dans la région de la Boucle de Mouhoun. Organisée par le Secrétariat Permanent( SP) de lutte contre le paludisme du ministère de la santé, cette caravane consiste à la sensibilisation des populations sur la prévention et la prise en charge des cas de paludisme. Malgré la mise en place de la chimio prévention pour les enfants de ( 3 à 59 mois), le traitement préventif intermittent, la lutte anti vectorielle et l’utilisation des moustiquaires imprégnées à longue durée d’action( MILDA), le paludisme demeure un problème de santé publique pour le Burkina Faso et pour la région de la boucle du Mouhoun en particulier. Rien que pour la région de la Boucle du Mouhoun en 2023, on dénombre 702 723 cas de paludisme, dont 36 092 cas graves, 11 527 chez les enfants de moins de 5ans et 280 cas de décès soit une létalité de 0,77%.
Pour la prise en charge et le traitement du paludisme, les enfants de ( 3 à 59 mois) bénéficient d’une campagne avec 4 passages et trois prises subventionnées de médicaments. Et pour les personnes âgées la prise en charge est gratuite. Chez les femmes enceintes elles bénéficient d’une couverture sur la prévention contre le paludisme : Le soin prénatal. De 1600 consultations en début d’année, le district sanitaire de Dédougou a enregistré plus de 4000 cas fin août grâce à la prévention au niveau communautaire . C’est dire que l’accent est mis sur l’utilisation des moustiquaires imprégnées à longue durée d’action et la campagne siphylixeprofilaxie dont plus 6000 enfants ont pu bénéficier de cette prise en charge.
Traitement pour les femmes enceintes
À la maternité du district sanitaire au secteur 3 de Dédougou, le service de maternité mène des actions de prévention contre le paludisme. Il s’agit d’administrer la Sylvadacimetnamine ( SPAQ) aux femmes enceintes. «Chaque femme enceinte bénéficie de trois comprimés et le cycle fait un mois jusqu’à l’accouchement. Selon les données, les femmes ont une couverture de prévention contre le paludisme » a dit Zangré Mahamadi infirmier chef du CSPS au secteur 3 de Dédougou .
Selon lui, les soins prénatals viennent avec une nouvelle manière de travailler. Amener les femmes à consulter très tôt au niveau communautaire.
Gratuité des soins.
Sanfo Bibata fait le paludisme depuis deux jours. Avec la prise en charge son état de santé s’est amélioré. « Je suis venue pour le traitement du paludisme, je n’ai pas dépensé un franc pour l’achat des médicaments. Tout a été pris en charge », a-t-elle confié.
Au centre médical urbain, de Dédougou, la gratuité des soins des malades hospitalisés pour les cas graves de paludisme est désormais une réalité avec le projet Médecin sans Frontière. Que ce soit le paludisme ou autres pathologies, du moment où la personne est hospitalisée, tous les soins sont gratuits. Les patients reçoivent un kit composé de drap, une moustiquaire, un gobelet, du savon pour l’hygiène et trois repas par jour. « C’est tous les malades hospitalisés, enfant comme adulte, femme comme homme et il n’y de pas de différence », a précisé Diara Djénéba infirmière au CMU de Dédougou.
Sur le Tableau de la courbe de l’évolution au district sanitaire de Dédougou, on remarque une baisse significative des cas de paludisme de 2024 par rapport à 2023, malgré le nombre de personnes déplacées internes enregistrées dans la région.