La cellule Criminelle de la Section de Recherches de la 3ème Légion de Gendarmerie à Ouagadougou a débusqué des individus suspects en train d’arnaquer un jeune malien via le système QNET, dans la nuit du 22 au 23 décembre 2024, suite à une dénonciation d’un citoyen. Les leaders de cette arnaque au nombre de quatorze (14), ont été interpellés et présentés à la presse le mercredi 08 janvier 2025.
Ces individus ont été arrêtés respectivement dans six (06) villas sises au quartier Wapassi, secteur n°30, arrondissement n°07 de Ouagadougou. Ces personnes interpellées sont de plusieurs nationalités dont : guinéenne (03), malienne (01), camerounaise (01), burkinabé (01), ivoirienne (02), Béninoise (05), togolaise (01). On dénombre à cet effet, plus de cent-soixante (160) jeunes victimes dont onze (11) maliens, vingt et un (21) guinéens, seize (16) camerounais, trois (03) Centrafricains, quatre (04) ivoiriens, six (06) nigériens, quinze (15) togolais, six (06) burkinabé, soixante- dix-huit (78) béninois. Ces jeunes gens dont l’âge est compris entre 17 et 25 ans, ont été libérés des mains de leurs bourreaux et remis à leurs familles ou leurs consulats.
Selon la cellule criminelle de la Section de Recherches, les fameux leaders précités font miroiter leurs frères et sœurs restés au pays via les réseaux sociaux (FACEBOOK, WHATSAPP, INSTAGRAM) de contrats juteux en Europe qu’ils pourraient décrocher à travers un centre de formation de football bien équipé au Ghana et des salles de gymnastique sophistiquées. Des fiches de recrutement de ces centres imaginaires et des photos des infrastructures sportives accompagnent le projet funeste. Tantôt c’est la promesse d’emplois ou de métiers bien rémunérés dans le pays d’accueil qui est faite, tantôt ce sont des placements dans des centres de formation de football qui sont faits aux victimes, précise la cellule criminelle. Aussi des sommes comprises entre cinq cent mille (500.000) francs CFA et huit cent mille (800.000) francs CFA sont transférées sur des numéros de leurs bourreaux par les parents ou leurs enfants convaincus. Ainsi, les enfants sont mis en route et une fois à destination, leurs téléphones portables sont retirés pour les empêcher de communiquer avec leurs parents. Ensuite, ils font l’objet d’une séquestration au cours de laquelle les bourreaux commencent à les familiariser aux outils de QNET.
Lavage de cerveau.
Poursuivant le processus de lavage de cerveau, les pensionnaires sont conduits dans les stades de football et des gymnases d’où des prises de vue sont réalisées. Après cette séance d’illusions, les images sont envoyées à leurs parents en leur réclamant le versement des sommes comprises entre deux millions (2.000.000) et cinq millions (5.000.000) de francs CFA pour leur prise en charge. Une fois ces montants versés, les victimes sont coupées du reste du monde et communiquent sous la surveillance stricte de leurs leaders dans la seule intention d’appâter de nouvelles victimes.
Des jeunes traumatisés.
Ces jeunes affamés et traumatisés, perdent souvent leur vie à cause des rudes conditions de vie et de détention. Pour dissimuler leur plan funeste, les maliens, les guinéens et les ivoiriens sont attirés vers le Ghana en transitant par le Burkina Faso. Les jeunes burkinabè sont quant à eux, transférés au Mali.
Au terme des investigations menées par la cellule criminelle, quatorze (14) individus dont un (01) de sexe féminin ont été interpellés. Ils sont de nationalités guinéenne (03), malienne (01), camerounaise (01), burkinabé (01), ivoirienne (02), Béninoise (05), togolaise (01).
Des jeunes libérés.
Cent-soixante (160) jeunes âgés entre 17 et 25 ans ont été libérés et remis à leurs parents ou leurs consulats : Burkinabé (06), Béninois (78), Guinée-Conakry (21), Cameroun (16), Centrafrique (03), Mali (11), Côte d’Ivoire (04), Niger (06), Togo (15).
Des préjudices financiers dont
quatre-vingt (80.000.000) millions de francs CFA en moyenne encaissés par les présumés auteurs. Vingt (20) téléphones portables retrouvés. Sept (07) bio-disques et cinq (05) chi Pendant saisis, deux (02) ordinateurs portables de marque TOSHIBA et LENOVO saisis. Plusieurs documents d’identité appartenant aux victimes ont été retrouvés. Divers documents (fiches d’inscriptions, certificat d’identité et de résidence) saisis.
Infractions graves.
Les faits suscités sont constitutifs des infractions suivantes ; Escroquerie ; Tentative d’escroquerie ; Faux et usage de faux en écriture privée ; Usurpation de titre ; Séquestration. Ainsi, les personnes soupçonnées seront conduites devant Monsieur le Procureur du Faso, près le Tribunal de Grande Instance de Ouaga-I pour répondre de leurs actes.