A L’orée de la fête de Ramadan, les commerçants de la ville de Ouagadougou sont dans le désarroi, se plaignant de la morosité du marché et de leurs chiffres d’affaires. Selon certains, cette situation est due à l’insécurité qui touche le Burkina Faso.
Il est 10 heures au marché de Cissin. Yasmine Dabré vend des vêtements et des produits de beauté. Elle affirme que son chiffre d’affaires à la veille de la fête du Ramadan a considérablement baissé. « Le marché ne se déroule pas comme avant. Dans les autres années on arrivait à écouler nos produits mais cette année le marché n’est pas du tout bon. Nos clients se font rares et cela nous décourage vraiment », se désole-t-elle.
Même constat pour Anastasie Nana, vendeuse de chaussures. Elle se plaint du manque de clients. « Bien vrai qu’il y a les fêtes mais le marché est morose. Les clients s’intéressent aux produits mais par manque d’argent ils n’arrivent pas à acheter », soupire Anastasie.
Pendant que les commerçants ont du mal à écouler leur produits, madame Sara, une cliente, trouve que les prix fixés par les commerçants sont abordables. « Je suis venu acheter des habits de la fête pour mes enfants. L’argent que j’avais prévu pour les achats m' a suffit. J’ai eu tout ce que je voulais et je suis satisfaite », relate-t-elle.
Quant à Stéphanie Ouédraogo, toute aussi cliente, se dit satisfaite de la qualité des chaussures et trouve que le prix est à la portée. « Je suis venu pour acheter des chaussures. Je trouve les prix assez abordables. Je suis satisfaite du service et la qualité des chaussures », avoue-t-elle.
Cette année, les commerçants ont du mal à écouler leurs marchandises en cette période du Ramadan. Ils pointent du doigt la situation sécuritaire et espèrent un changement dans les mois à venir.
