Le collectif contre l’impunité et la stigmatisation des communautés était face aux hommes de médias ce lundi 18 mai 2020. Il s’agissait pour le collectif d’exiger une enquête spéciale dans l’affaire des 12 détenus morts dans la nuit du 11 au 12 mai 2020 dans leur cellule à tanwalbougou, selon la version officielle, localité située à 40 kilomètres de fade N’goourma.
Dans sa déclaration le collectif contre l’impunité et la stigmatisation des communautés (CISC) a affirmé que les 12 détenus auraient été exécutés par la gendarmerie qui a participé à leur arrestation. Selon Aziz Diallo cousin de l’une des victimes les forces de défense et de sécurité ne doivent pas utiliser la lutte contre le terrorisme pour exécuter des innocents. « Nous sommes tous engagés dans la lutte contre le terrorisme, mais on ne peut pas sous couvert de la lutte contre le terrorisme prendre des gens, des individus, des vieux de 60 ans à 70 ans, des enfants et les abattre sans forme de procès, sans forme d’explication quelconque. Cela n’est pas pour rendre service a lutte contre le terrorisme, c’est plutôt donner des arguments aux terrorisme » soutient-il
Quant à maitre Ambroise FARAMA avocat des victimes, les autorités cherchent masquer l’affaire en se précipitant sur l’inhumation des victimes sans autopsie. « La précipitation avec laquelle effectivement ils ont été enterrés sans au préalable faire des autopsies tend à vouloir masquer la vérité de ce qui s’est passé exactement et je pense que tous les témoignages ici concordent et nous avons la ferme conviction que la gendarmerie n’est pas innocente dans cette affaire et nous osons croire que les responsabilités seront situées tôt ou tard » fait –il savoir
Le collectif exige l’arrêt immédiat des crimes odieux et l’arrestation sans délai de toutes personnes impliquées dans ce crime.
Salif zongo