Les organisations professionnelles des médias s’indignent face aux propos tenus dans l’enregistrement attribué au maire de Ouagadougou et au magistrat Narcisse Sawadogo publié sur les réseaux sociaux le mois dernier. Dans une déclaration, les organisation professionnelles des medias ont dévoilé leurs inquiétudes liées aux menaces de la liberté de presse au Burkina.
L’actualité ces derniers temps est marquée au Burkina Faso par des affaires judiciaires engageant plusieurs hautes personnalités. Parmi elles, le maire de la capitale, Armand BEOUINDE. En effet, le journal Courrier Confidentiel a révélé dans ses parutions du 10 et du 25 février 2020, l’acquisition de 77 véhicules en crédit-bail pour un montant de 4,6 milliards de franc CFA par l’entremise de la Société Fidelis Finances Burkina au profit de la mairie de Ouagadougou. Alors que cette affaire suscitait des interrogations au sein de la population Burkinabè, le journal l’Evènement révélait à son tour dans son édition du 10 juin 2020, que des magistrats demandaient la somme de 70 000 000 de franc FCFA pour aider le maire à étouffer définitivement l’affaire. Les enregistrements de conversations attribuées au maire de Ouagadougou et au magistrat Narcisse SAWADOGO, ont corroboré les informations publiées par le journal l’Evènement. Dans ces conversations l’on pourrait entendre : « Nous même on est en train de travailler pour voir comment est-ce qu’on peut nuire à ce journal-là ». Face à ces propos, les organisations professionnelles des médias estiment que cela constitue une violation du droit de la liberté presse burkinabè. A travers cette sorite les acteurs des media professionnels, en plus d’interpeller les autorités politiques et administratives sur leurs responsabilités quant à la sécurité des médias et des journalistes, ont appelé les autorités judiciaires à engager diligemment toute action utile relevant de leur pouvoir afin que ces menaces qui constituent une violence psychologique sur les journalistes ne restent pas impunies.
Salif ZONGO