La Coordination des comités de défense et d’approfondissement des acquis de l’insurrection populaire (CDAIP) de la ville de Ouagadougou a tenu une conférence de presse ce mardi 11 août 2020 ; conférence au cours de laquelle ils ont donné leur analyse de la situation politique et sociale du pays. Pour la CDAIP, le Burkina « vit actuellement une grave crise socio-économique ».
Au cours d’un point de presse ce mardi 11 août, la coordination des comités de défense et d’approfondissement des acquis de l’insurrection populaire (CDAIP) de la ville de Ouagadougou a tenu à partager avec l’opinion nationale, son analyse de la situation politique et sociale du pays. A l’entame de cette conférence, une minute de silence a été observée en mémoire de toutes ces personnes tombées « sous les balles assassines des terroristes ».
Sur le plan sécuritaire, la situation « échappe au contrôle de l’Etat », car disent-ils « les populations sont presque laissées à elles-mêmes. L’armée manque presque de tout ». Et cela est « gangrené par la corruption et des fortes présomptions de détournement ». En plus des attaques terroristes qui endeuillent le pays tout entier, s’ajoutent « les assassinats ciblés et de masses », perpétrés par des « des escadrons de la mort en toute impunité »
Du point de vue sanitaire, « cacophonie communicationnelle, mensonges, budgets exorbitants alloués à la location de cliniques privées et de chambres d’hôtels », manifestent des « intentions de détournements de marchés à des centaines de milliards sans que la population n’en ressente les effets » dixit la coordination. Pour eux, ce qui dégage de la gestion de la pandémie, est que le Covid-19 est plutôt un « covid-business ».
Pour cette coordination, le pouvoir en place a « trahi » la population burkinabè sur le plan de la lutte contre la corruption, car dénoncent-ils, « les détournements des deniers publics et le pillage des richesses nationales» sont des maux qui minent notre société actuellement.
Par ailleurs, la coordination a également dénoncé des actes de restrictions des libertés individuelles et collectives. Et selon elle « le COVID-19 est apparu comme une aubaine pour restreindre davantage les libertés de mouvement et d’activités des populations ». Pour Moumouni NASSOURI, secrétaire général de la CDAIP, la décision du CSC empêchant la couverture d’évènements politiques est « injuste » et il revient aux journalistes de prendre leurs responsabilités.
Au regard de cette situation, la CDAIP prévoit « une journée de dénonciation de la corruption au sommet de l’Etat et du pillage des richesses nationales par les élites politiques et leurs alliés ». Cette manifestation aura lieu en septembre prochain. Elle lance ainsi un appel à toutes les « organisations citoyennes démocratiques et patriotes » à s’unir autour de cette cause.
Wendkuuni Jecolia Sawadogo (stagiaire)