134 établissements de l’enseignement privés du Burkina Faso sont sommés de fermer leurs portes pour l’année scolaire 2020-2021. Cela est une décision du Ministère de l’Education Nationale, de l’Alphabétisation et de la Promotion des Langues Nationales (MENAPLN). Sur cette question, les avis sont partagés.
Depuis maintenant quelques années, le ministère de l’Education Nationale, de l’Alphabétisation et de la Promotion des Langues Nationales, procède à des contrôles dans les établissements d’enseignement privés du territoire avant chaque rentrée scolaire. Et comme à l’accoutumée, une liste des établissements qui ne sont pas en conformité vis-à-vis de la loi a été publiée. Cette année, ce sont au total 134 établissements du primaire et du post-primaire qui sont sommés de fermer leurs portes. Il s’agit des établissements qui présentent de réels dangers tant pour les élèves, les enseignants que pour les visiteurs. Ce sont notamment les écoles situées en face d’un marché, d’un débit de boisson, d’un cimetière, dans une zone marécageuse, présentant des conditions sanitaires douteuses.
Pour madame KIEBRE, il faut trouver une autre formule pour sanctionner ces différents établissements car cela pourrait faire plus de mal que de bien. « Il faut comprendre que bon nombre de jeunes diplômés sont des vacataires dans ces écoles. Et si ces structures ferment, que deviendront ces jeunes ? Encore au chômage » déclare-t-elle. « Il faut trouver une autre solution pour leur permettre de régulariser leurs situations. Et les parents d’élèves qui ont déjà payé les frais de scolarité de leurs enfants ? seront-ils remboursés ? » questionne-t-elle.
D’autres par contre félicitent le ministère pour cette innovation. « J’apprécie vraiment cette initiative du gouvernement d’effectuer des contrôles chaque année afin de déceler les établissements qui ne sont pas en règle. Ils sont à féliciter», nous affirme un enseignant du post-primaire.
Selon madame YANOGO parent d’élève, le bien-être des élèves est une priorité. « Si une école présente des conditions sanitaires douteuses, il faut bien la contraindre à fermer ses portes. Nous voulons bien que nos enfants étudient, mais si tu l’envoies pour acquérir du savoir et qu’il revient malade, ce n’est pas du tout intéressant » soutient-elle. « Par exemple les écoles qui se trouvent près des cimetières sont sources de problèmes. Je crois que cela est à l’origine des séries d’évanouissements dans les différentes écoles chaque année » ajoute-elle.
En rappel, 392 établissements sont invités à se conformer aux textes qui encadrent l’enseignement primaire et post-primaire du Burkina. Le département du Pr OUARO a constaté que ces structures possèdent des autorisations de création mais pas des autorisations d’ouverture.
Wend-kuuni Jécolia SAWADOGO (stagiaire)