Les artisans la vitrine du bronze de Ouagadougou sont de plus en plus en quête de la clientèle. Jadis composée de touristes ou d’étrangers de passage dans la capitale, aujourd’hui les artisans en appellent aux nationaux en ce sens que les objets d’arts sont des éléments de la culture du Burkina Faso.
Sur l’avenue de la Nation, après le siège de la SONABEL, tout usager qui ralentit ou s’arrête est un espoir ou vu comme un potentiel client par les artisans du bronze. A l’intérieur de la vitrine, les bruits de limes cachent mal le silence absolu qui y règne depuis un certain temps. Comme Abdoul, tous ont le même langage : « il n’y a pas de marché ».
Et pour faire face à la situation de morosité, chacun y va de sa stratégie, sur dans un contexte où les touristes et autres visiteurs étrangers se font rares. « Nous avons des clients qui sont à l’extérieur et nous tentons de faire des photos et nous envoyons. Certains achètent quelques-uns et d’autres non. Mais avec l’art, il faut être au contact de la pièce pour apprécier et c’est vraiment difficile car les étrangers ne viennent plus comme avant. », nous explique avec amertume, Amadé Ouédraogo, président des artisans de la vitrine de Bronze.
Toutefois, les prix ont connu une hausse au niveau de la vitrine. Mais Amadé Ouédraogo, insiste que cela n’est pas lié à la situation sécuritaire. Ce sont plutôt les matières premières dont les prix ont augmenté, nous informe le président, en citant le bronze et autres.
Amadé et ses collègues bénéficient de la politique du gouvernement qui recommande aux ministères et institutions de décorer leurs enceintes par des productions de nos artisans. Mais cela étant minime, ils invitent les populations à la consommation le fruit de la créativité de nos artisans.