Suite à un article publié sur le site du journal en ligne ‘’Lefaso.net’’ concernant la destruction de « 70 fétiches » au pied de la Croix, le mardi 20 avril 2021, par la Paroisse Saint Pierre de Gounghin à Ouagadougou, le cadre « deux heures pour Kamita » et ses alliés ont tenu ce jeudi 29 avril 2021, une conférence de presse, à Ouagadougou, articulée autour de la cohabitation religieuse au Burkina Faso afin de promouvoir la cohésion sociale, la laïcité et la réconciliation nationale.

Selon Serge Bayala, secrétaire général du cadre ‘’deux heures pour Kamita’’, cette conférence est rendue nécessaire par les développements récents des faits ayant marqué de façon « regrettable » l’actualité nationale sur le plan religieux. En effet, dit-il, c’est le 21 avril 2021, par l’entremise de la presse que « nous avions appris la tenue d’une cérémonie d’incinération de gadgets spirituels traditionnels qualifiés de « fétiches », le 20 avril, au sein de la paroisse saint-Pierre de Gounghin ».

Pour lui, cette cérémonie qui rentrait dans le cadre de la neuvaine de prière de ladite paroisse n’était pas certes la première mais elle constituait la nième « provocation » d’une interminable série d’actes du même type, posés par les religions récentes dites « religions révélées ». « C’était assurément la provocation de trop au regard du contexte socio-politique national et de l’évolution substantielle des mentalités en matière de pluralité religieuse. » a déclaré Serge Bayala.

 Aussi, il poursuit ses propos en soulignant que « la présente conférence de presse fait suite à une plainte contre la paroisse saint-Pierre de Gounghin pour les faits d’attentat aux symboles d’une foi légalement reconnue et pour atteinte grave à la coexistence pacifique entre communautés religieuses ». Selon lui, cette procédure est une « interpellation » avant tout « préventive » à l’endroit des autorités tant religieuses, coutumières que politiques. Et aussi une invite faite à chaque composante de la société afin qu’elle veille en toute circonstance à poser des actes responsables pour ne pas « envenimer » une situation déjà « tendue ».

 Notons à cet effet, que le cadre ‘’deux heures pour Kamita’’ et ses alliés invitent les autorités traditionnelles des quatre coins du Burkina à réfléchir très sérieusement à la création d’un haut conseil de la foi traditionnelle pour porter un point de vue unifié de la tradition partout où cela est nécessaire. Aussi, aux autorités politiques à poser des actes concrets en faveur de l’équité dans le traitement des croyances religieuses sans aucune exception. Enfin, aux fidèles des différentes communautés religieuses à se désolidariser de tout  acte de profanation et d’intolérance religieuse à même de mettre à mal la coexistence pacifique dans notre pays.