Ouagadougou est désormais dotée d’un deuxième Tribunal de Grande Instance. Implanté au sein du quartier Karpala, arrondissement 11 de la ville, le Tribunal de grande instance Ouaga 2 a été officiellement inauguré le 18 mai 2021. Avec un cout global de plus de 3 080 000 000 de franc CFA (construction et équipement), ce nouveau tribunal a été réalisé par l’Etat burkinabè, avec l’appui de ses partenaires techniques et financiers.

Construit sur un terrain d’une superficie de plus d’un hectare, le tribunal de grande instance Ouaga II  est un bâtiment R+2 regorgeant 65 bureaux pour le personnel et des salles d’audience, de réunion ou encore d’archives. Cette infrastructure judiciaire permettra de désengorger le TGI Ouaga 1 et d’augmenter l’offre en matière de justice, selon la ministre en charge de la Justice Victoria KIBORA. « La création de ce tribunal devenait une nécessité au regard de la forte concentration de la population dans la ville de Ouagadougou. Il permettra de désengorger certainement l’actuel TGI I qui regroupe 12 arrondissements » a-t-elle indiqué.

Le TGI Ouaga II couvre les arrondissements 6,7 ,11 et 12 de la commune urbaine de Ouagadougou, mais aussi les communes rurales de Saaba, Komsilga, Koubri et la province du Bazèga. Ce qui va permettre de rapprocher les services judiciaires aux populations. Et pour le premier ministre Christophe Joseph DABIRE qui a présidé cette cérémonie d’inauguration, la prochaine étape consistera à «  renforcer le potentiel humain qui doit contribuer à faire en sorte la justice soit beaucoup plus fluide, beaucoup plus rapide et beaucoup plus juste pour les populations ».

Le  tribunal de grande instance Ouaga II abrite le pole spécialisé de lutte contre le terrorisme, ce qui veut dire qu’il aura comme particularité de juger les crimes et délits en lien avec le terrorisme. « Cette compétence d’attribution donne un aperçu de l’importance d’une telle juridiction dans notre système judiciaire. L’ensemble de ce système vise à faire régner la primauté du droit et à construire une démocratie plus forte » a martelé la ministre en charge de la justice.