Pour les ressortissants de la province du Yagha, il s’agissait de condamner cette attaque et interpeller le gouvernement sur la nécessité de prendre des mesures afin de sécuriser toute la province, et en particulier la commune de Solhan pour un retour des populations.

Pour l’occasion certaines personnes ont dû quitter la province sous escorte sécuritaire. Selon les conférenciers, la situation sécuritaire est toujours « alarmante » dans la province du Yagha. « Toutes les six communes sont menacées. On ne peut pas y entrer ni sortir sans escorte sécuritaire. Les voies sont dangereuses » a souligné le maire de la commune de Sebba.

Sur le bilan de l’attaque, les conférenciers disent s’en tenir aux chiffres officiels car aucune autre victime n’a été découverte après l’inhumation des 132 personnes tuées. Mais ils ont insisté sur le retour des assaillants sur place au lendemain de l’attaque pour détruire les boutiques et voler du bétail.

« L’attaque de Solhan doit être le déclic pour que toutes les forces se penchent sur la situation. Il est vraiment nécessaire que l’état s’organise pour mettre fin à cette situation » ont-ils insisté.

Selon les conférenciers, toutes les attaques qui ont lieu dans cette province, ont visé jusque-là les sites d’exploitation traditionnelle de l’or.

Pour venir en aide aux 7000 personnes déplacées et aux blessées, les ressortissants de la province du Yagha lance un appel  l’aide. «  Nous avons huit blessés qui trainent des projectiles dans leur corps et qui sont internés dans les hôpitaux à Ouagadougou » précisent-ils