Face à l’aggravation de la situation sécuritaire marquée par des attaques terroristes contre les populations civiles et les forces de défense et de sécurité, l’opposition politique sort de son silence et annonce des décisions au cours d’un point de presse ce vendredi 25 juin. Elle suspend ainsi sa participation au dialogue politique et annonce par ailleurs une série de marches de protestation contre la dégradation de la situation sécuritaire.

Les récentes attaques de Sohlan et celle qui a visé une unité de la police nationale sur l’axe Barsalogho-Foubé sont les gouttes d’eau qui ont fait déborder le vase. Près de 595 attaques terroristes ont été enregistrées au Burkina lors de ces 5 dernières années, selon le décompte de l’opposition. « Trop c’est trop » ; clame-t-elle.

Au regard donc de la dégradation de la situation sécuritaire, l’opposition « annonce qu’elle suspend sa participation au dialogue politique », a déclaré Eddie Komboïgo, chef de file de l’opposition politique. Les partis affiliés au CFOP maintiennent leur position quant à la démission du premier ministre et du ministre de la défense. « Au cours de ce dialogue politique, en raison notamment de l’absence de résultats probants dans la gestion de la crise sécuritaire, elle a demandé la démission du premier ministre et celle du ministre de la défense, et elle attend toujours » a réaffirmé Eddie Komboïgo.

En lieu et place des dates retenues pour la reprise du dialogue politique, l’opposition annonce une série de marches les 03 et 04 juillet 2021 dans toutes les 45 provinces du Burkina pour exiger notamment des mesures fortes pour une meilleure protection des burkinabè. « L’opposition politique salue à sa juste valeur, les différentes marches de protestation face à l’abandon des populations à leur propre sort par l’Etat. L’opposition annonce une série de marches pacifiques et silencieuses (…) pour rendre hommage aux victimes des attaques terroristes ; pour manifester notre soutien aux FDS et notre solidarité aux personnes déplacées internes….. » a indiquéEddie Komboïgo,  le chef de file de l’opposition.    

Au cours de ce point de presse, l’opposition a également dénoncé la mauvaise gouvernance ponctuée par des actes de corruptions au «  plus haut sommet de l’Etat ».