L’accusé Idrissa Sawadogo, ex-parachutiste du Centre national d’entrainement commando (CNEC) de Pô n’a pas reconnu jeudi, les charges retenues à son encontre, dans l’assassinat du capitaine Thomas Sankara et de ses douze compagnons d’infortunes.
L’ancien parachutiste du Centre national d’entrainement commando (CNEC) de Pô, Idrissa Sawadogo est le deuxième accusé à comparaitre jeudi, à la barre du Tribunal militaire de Ouagadougou.
Il est poursuivi dans le dossier Sankara pour « assassinat et complicité d’attentat à la sureté de l’Etat ». M. Sawadogo a nié les faits qui lui sont reprochés.
Son prédécesseur à la barre, Elysée Yamba Ilboudo avait affirmé mardi, devant le Tribunal militaire avoir conduit les bourreaux du domicile du président Blaise Compaoré au conseil de l’Entente, (lieu des assassinats).
Celui-ci avait assuré que Idrissa Sawadogo faisait partie du commando qu’il a conduit et qui a exécuté le président Sankara et ses 12 compagnons d’infortunes.
En réaction à ces propos, l’accusé Idrissa Sawadogo a soutenu ce jeudi, que son frère d’arme (Elysée) est malade et que c’est pourquoi, il a tenu de telles déclarations au moment de son interrogatoire devant le juge d’instruction.
« J’étais au conseil de l’Entente quand Hyacinthe Kafando m’a dit: va au domicile de Blaise appuyer ceux qui sont là-bas. Arrivé au domicile de Blaise Compaoré à mon poste de Delta nord, j’entendais des coups de feu au conseil. Après, je me suis rendu en famille à Tanghin voir ma mère vers 17h », a-t-il expliqué.
Le troisième accusé à passer à la barre, Nabonsseouindé Ouédraogo, a dit n’avoir pas été sur les lieux au moment de l’assassinat de Thomas Sankara et de ses compagnons.
Soldat de 1re classe et membre du Centre national d’entraînement commando de Pô, Nabonsseouindé Ouédraogo est poursuivie pour les mêmes chefs d’accusations que Idrissa Sawadogo.
L’accusé a plaidé non coupable en avouant qu’il était au poste de garde le 15 octobre 1987.
Pour l’avocat de la partie civile, Me Jean Patrice Yaméogo, l’audition a beaucoup évolué avec l’accusé Idrissa Sawadogo.
« Il a dit ce qu’il avait à dire. On l’a mis devant certaines choses et je pense que la suite va nous édifier », a-t-il renchéri.
D’après Me Yaméogo, le prévenu Ouédraogo a tout nié mais il a reconnu en partie qu’il était au conseil de l’Entente le 15 octobre 1987.
A écouter l’avocat de l’accusé, Idrissa Sawadogo, Me Zaliatou Aoba épouse Compaoré, son client est resté très constant dans ses déclarations depuis son interpellation en mai 2016 jusqu’à son interrogatoire du jour.
Aux dires de Me Aoba, l’accusé Sawadogo, n’était pas sur les lieux de l’assassinat le 15 octobre 1987 car il était affecté à un autre poste par son chef.
« Si les déclarations de ses co-accusés peuvent être prises pour vérité, qu’on prenne également ses déclarations pour vérité. Je pense que nous sommes en face des déclarations des uns et des autres et comme le procès n’est pas fini, nous attendons que d’autres preuves soient mises sur la table du juge pour en discuter », a-t-elle exhorté.
Douze accusés dont le général de brigade Gilbert Diendéré sont poursuivis pour des faits de « complicité d’assassinat, de recel de cadavre et de complicité d’atteinte à la sureté de l’Etat ».
En rappel, le 15 octobre 1987, Thomas Sankara et ses douze compagnons ont été assassinés par un coup d’Etat qui a porté Blaise Compaoré au pouvoir.
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