L'opposant au gouvernement Ousmane Sonko continue d'occuper le terrain et de tenir tête au pouvoir en place. Mardi à Dakar, l'homme politique sénégalais a mis à nouveau la pression sur le président Macky Sall.
Lors d'une conférence de presse, le du parti Patriotes du Sénégal pour le Travail, l’Ethique et la Fraternité (PASTEF) a lancé mardi un appel aux autorités religieuses du pays pour qu'elles participent au débat :
"Nous avons demandé aux autorités religieuses d'accompagner - parce que le dialogue est un dialogue de sourds quand il s'agit d'un dialogue entre les acteurs politiques seulement - et d'être garantes de ce qui devait être fait, notamment la question du troisième mandat. On ne veut plus en entendre parler. Il n'est plus admissible que quelqu'un au Sénégal puisse se mettre devant le peuple pour penser une fraction de seconde qu'on le laissera faire ad vitam aeternam des mandats. Un troisième mandat est à exclure et le jour où quelqu'un voudrait le faire, on ira le déloger au palais, " a prévenu le député de 46 ans.
Ousmane Sonko a pris une dimension supplémentaire depuis son arrestation en février dernier. Accusé de viols et menaces de mort par une employée d'un salon de beauté qu'il fréquente, il a dénoncé cette affaire comme une « tentative de liquidation politique » provoquée par le président Macky Sall. Son placement en garde à vue avait débouché sur des manifestations et de violents affrontements entre ses soutiens et les forces de police.
La présidentielle 2024 en ligne de mire
"Tout le peuple sénégalais s'est levé comme un seul homme. Jamais de mémoire de Sénégalais, on a vu cela mais toute la classe politique, les citoyens, la société civile s'est levée comme un seul homme pour dire que ça suffit. Mais ce mouvement, nous devons comprendre que ce n'est pas lié seulement à l'affaire Ousmane Sonko. C'est le condensé d'un ensemble de frustrations, de refus et de rejet des méthodes de Macky Sall."
Dans son combat, Ousmane Sonko est soutenu par de nombreux opposants au gouvernement, notamment l'ancien maire de Dakar, Khalifa Sall. Celui-ciestime que le Sénégal est a un tournant de son histoire :
"Ce que nous vivons aujourd'hui est le point d'un nouveau départ dans la construction de ce pays. C'est un nouveau départ pour que la démocratie, en consolidation, puisse continuer à s'améliorer et à s'exercer dans les meilleures conditions pour tous et par tous."
La présidentielle de 2024 est en ligne de mire pour les opposants de Maky Sall. Un objectif annoncé pour offrir une autre vision politique au Sénégal même si la route jusqu'au pouvoir s'annonce encore longue et semée d'embûches pour les soutiens d'Ousmane Sonko.
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