Abdelaziz Djerad, le premier ministre algérien accuse certains mouvements subversifs d’exploiter l’activité syndicale pour appeler à la rébellion.
Depuis plusieurs semaines, les conflits sociaux, alimentés par un taux de chômage élevé (15%) et une paupérisation de larges franges de la société se sont multipliés dans le pays.
Cet avertissement des autorités survient après que les autorités aient suspendu 230 sapeurs-pompiers qui ont manifesté dimanche en exprimant leurs revendications salariales et socio-professionnelles. Le ministère de l'Intérieur a qualifié la manifestation des pompiers de "complot" fomenté par "des parties hostiles à l'Algérie".
Une accusation qui est récurrente dès que s’élève une voix dissidente même si les autorités algériennes reconnaissent le droit de grève et les libertés syndicales garantis par la Constitution. L'influente revue de l'armée El Djeich a également fustigé cette semaine des grèves « suspectes », à l'approche des élections législatives convoquées le 12 juin.
Ouvrir le dialogue
Les tensions sociales s'ajoutent à une profonde crise économique, née de la chute de la rente pétrolière, et à l'impasse politique qui perdure depuis le soulèvement populaire anti régime du Hirak il y a deux ans.
Dans une pétition relayée jeudi par l'agence officielle APS, un collectif piloté par des personnalités proches du pouvoir a exhorté le peuple algérien à "serrer les rangs" et à "se rassembler autour de l'Etat national, de son unité et sa souveraineté" face aux menaces de déstabilisation de l'Algérie.
Le président Abdelmadjid Tebboune a toutefois appelé le gouvernement à ouvrir "un dialogue" avec les partenaires sociaux afin de tenter d'éteindre leur colère.
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