Plusieurs milliers de personnes ont réservé dimanche un accueil triomphal à l'ex-président Laurent Gbagbo dans son village natal de Mama (centre-ouest de la Côte d'Ivoire), dix jours après son retour à Abidjan à la suite de son acquittement par la justice internationale.
Sous les hurlements de joie, les "Hourrah!" et les mains levées faisant le V de la victoire, Laurent Gbagbo est arrivé à Mama à la tombée de la nuit en provenance d'Abidjan qu'il avait quitté par la route à la mi-journée.
Dès sa descente de voiture, l'ex-président, vêtu d'une chemise blanche et souriant, a pris un bain de foule. Il a remercié les gens "d'être venus si nombreux". "Dix ans (d'absence) c'est beaucoup, demain (lundi) je vais vous donner des nouvelles", a-t-il ajouté.
"Je l'ai vu ça suffit pour moi !", crie un jeune en transe.
Malgré le coucher du soleil, l'annonce de son arrivée a continué à attirer vers Mama des centaines de personnes venues des villages environnants, a constaté un journaliste de l'AFP.
Pour se rendre dans la région du centre-ouest de Gagnoa où se trouve le village, Laurent Gbagbo est passé par la capitale Yamoussoukro. Avant d'arriver à Mama, il est allé à Blouzon, localité proche, se recueillir sur la tombe de sa mère Marguerite Gadô, décédée en 2014 alors qu'il était incarcéré à la prison de la Cour pénale internationale (CPI).
Entre Yamoussoukro et Mama, son cortège a été ralenti à plusieurs reprises par une foule enthousiaste venue l'acclamer, ce qui explique son arrivée tardive dans son village.
- "Retour de l'enfant prodige" -
Dès l'aube, l'artère principale de Mama a été le théâtre d'un ballet incessant de cars, de motos et de voitures particulières remplis de partisans de l'ancien président venus assister à son retour dans son village.
"Je ne pouvais rater un tel événement, le retour de l'enfant prodige", lance un vieil homme portant une tenue en pagne, descendant d'un autocar.
"Ca fait dix ans qu'il n'a plus mis pied dans son village" et "personne ne veut rater ça", s'exclame Eric Légré Gbagbo, un jeune homme affirmant porter le même nom que l'ex-président.
Les forces de l'ordre étaient présentes, mais se faisaient discrètes.
Entre la ville de Gagnoa et Mama, distants de cinq kilomètres, le service d'ordre était assuré par la jeunesse du village qui fouillait véhicules et passagers à des barrages.
Avant son arrivée au village, l'annonce de la demande de divorce de l'ex-président d'avec son épouse Simone, avec laquelle il a formé un redoutable tandem au pouvoir pendant dix ans jusqu'à leur arrestation en 2011, était au coeur de toutes les discussions.
- Projet de divorce très commenté -
A peine rentré à Abidjan, Laurent Gbagbo a demandé le divorce "en raison du refus réitéré depuis des années de dame Simone Ehivet de consentir à une séparation amiable". Ils sont mariés depuis 1989 et ont eu deux filles ensemble.
"Nous ne sommes pas d'accord avec sa décision, Simone est notre maman", explique Ouraga Djédjé, jeune habitant de Mama, en compagnie de son épouse enceinte.
Avec une dizaine de ses camarades installés dans une gargote, Ouraga commentait cette actualité qui a passionné tout le pays, juste après le retour de Gbagbo le 17 juin à Abidjan.
Ce retour avait été marqué par de nombreux incidents entre ses partisans qui voulaient l'accueillir près de l'aéroport et les forces de l'ordre.
Laurent Gbagbo, au pouvoir depuis 2000, avait été arrêté en avril 2011 à Abidjan, puis transféré sept mois plus tard à la CPI de La Haye, où il était accusé notamment de crimes contre l'humanité, pour les violences commises à la suite de la présidentielle de fin 2010.
Le refus de M. Gbagbo de reconnaître sa défaite face à Alassane Ouattara avait provoqué une crise post-électorale sanglante ayant fait 3.000 morts.
Réélu en octobre 2020 pour un troisième mandat controversé, M. Ouattara a donné son feu vert au retour de Laurent Gbagbo quelques jours après son acquittement par la CPI.
Face à la dégradation de la situation sécuritaire dans certaines localités du pays, le président du Faso Roch Kaboré va annoncer «d’importantes décisions» ce dimanche à 20h sur la Radiodiffusion et Télévision du Burkina, a appris l’AIB de sources proches de la présidence.
Cette réaction du président du Faso Roch Kaboré est attendue depuis la sanglante attaque terroriste de Solhan qui a coûté la vie à plus de 130 personnes dans la nuit du 4 au 5 juin 2021 dans le nord du Burkina Faso.
La perte de 11 policiers le 21 juin 2021 dans une embuscade sur l’axe Foubé-Barsalgho (Centre-nord), a aussi entrainé de nombreuses critiques contre le gouvernement.
Hier samedi, les villes de Kaya (Centre-nord) et de Titao (Nord) ont manifesté contre la multiplication des attaques terroristes, alors que l’opposition politique qui s’est retiré du dialogue politique, a appelé vendredi, à une protestation nationale, les 3 et 4 juillet prochain.
Trois mois après un précédent congé médical à Londres, le président nigérian Muhammadu Buhari s’est envolé une nouvelle fois jeudi pour un bilan de santé dans la capitale britannique.
Des déplacements vivement critiqués au Nigeria, surtout le flou entourant la nature de sa maladie. Selon un communiqué relayé par son conseiller Femi Adesina le président sera de retour dans le pays au cours de la deuxième semaine de juillet.
Alors qu’il enchaîne les déplacements à l’étranger depuis son accession au pouvoir en 2015, l’état de santé du président âgé de 78 ans continue d’alimenter la polémique. Durant la dernière campagne électorale 2019, l’opposition avait pointé du doigt son incapacité physique à gouverner le Nigeria.
Muhammadu Buhari a remporté le scrutin avec 56 % devançant Atiku Aboubakar principal rival, ancien vice-président et candidat du PDP (Parti démocratique populaire).
Le dernier voyage du président nigérian juste avant une grève des médecins des hôpitaux publics au mois de mars avait levé le voile sur la défaillance du système de santé local qui ne compte que 42 000 spécialistes pour 200 millions d’habitants
L’ancien Premier ministre et président de l’Assemblée nationale ivoirien, Soro Guillaume a été condamné ce mercredi à Abidjan, par contumace à la prison à perpétuité pour «atteinte à la sûreté de l’Etat».
L’ancien chef du gouvernement a été condamné par le tribunal criminel d’Abidjan comme l’avait réclamé Richard Adou, le procureur de la République, une semaine plus tôt.
Son avocate Affoussiata Bamba Lamine, son directeur du protocole «Soul to Soul», l’ancien député Ben Souk écopent, eux, de 20 ans.
Quant à Alain Lobognon, les frères Simon et Rigobert Soro et Falicieb Sekongo, ils sont condamnés à une peine de 17 mois de prison pour trouble à l’ordre public.
La justice ordonne aussi la dissolution du mouvement politique de Guillaume Soro, Générations et peuples solidaires (GPS).
Soro Guillaume et 19 de ses partisans étaient accusés de «complot», «tentative d’atteinte contre l’autorité de l’État» ainsi que de «diffusion et publication de nouvelles fausses jetant le discrédit sur les institutions et leur fonctionnement, ayant entraîné une atteinte au moral des populations».
En avril 2020, l’ancien président de l’Assemblée nationale avait déjà été condamné à vingt ans de prison ferme, 4,5 milliards de francs CFA d’amende et à la privation de ses droits civiques pour une période de cinq ans après avoir été reconnu coupable de recel de deniers publics détournés et de blanchiment de capitaux.
Le parquet l’accusait d’avoir acquis une villa à Marcory résidentiel, un quartier huppé d’Abidjan, en 2007, alors qu’il était Premier ministre, grâce à des fonds du trésor public ivoirien.
Mohamed Abdel Aziz est écroué depuis mardi soir. L’ex-président mauritanien a été placé sous mandat de dépôt après son refus de se présenter à la police, comme exigé par ses conditions en résidence surveillée.
La décision a été prise par un juge chargé de l’enquête sur les accusations de corruption portées contre l’ancien chef d’Etat. Cette mesure intervient quelques jours après le refus de l'ancien dirigeant de continuer à se présenter à la police, comme le lui imposaient les conditions dont était assorti son placement en résidence surveillée.
Arrivé au pouvoir par un coup d’Etat militaire en 2008, Mohamed Abdel Aziz a été élu en 2009 et 2014, avant de soutenir Mohamed Cheikh el Gazouani pour prendre sa succession. Avec une dizaine de hautes personnalités, il a été inculpé en mars dernier pour des faits présumés de corruption, de blanchiment d’argent et d’enrichissement illicite pendant son règne à la tête de la Mauritanie.
Retour en politique
L’ancien président crie au règlements de compte pour l’écarter de la politique alors que ses avocats évoquent ses droits à l’immunité selon l’article 93 de la Constitution. Il a perdu en décembre 2019 la direction de l'Union pour la République (UPR), parti qu'il a fondé et qui détient toujours une forte majorité au parlement. Sa disgrâce s'est accélérée en août 2020 avec les interrogatoires de la police et la privation de son passeport.
L'ex-président Laurent Gbagbo, de retour depuis jeudi en Côte d'Ivoire après dix ans d'absence, a déposé lundi au tribunal d'Abidjan une demande de divorce d'avec son épouse depuis 1989, Simone Gbagbo, a indiqué son avocat.
Laurent Gbagbo "annonce qu'en raison du refus réitéré depuis des années de dame Simone Ehivet de consentir à une séparation amiable (...) il s'est résolu à saisir ce jour le juge des affaires matrimoniales du tribunal de première instance d'Abidjan d'une demande de divorce", a écrit Me Claude Mentenon dans un communiqué.
Une séparation amiable aurait pourtant représenté la "voie de règlement appropriée à leurs statuts personnel et politique réciproques", selon l'avocat.
Le couple s'était marié en janvier 1989 et a eu deux filles ensemble. Ils ont été de fervents opposants au "père de la nation" Félix Houphouët-Boigny, le premier président de la Côte d'Ivoire de 1960 à 1993 et se sont battus ensemble pour le multipartisme.
Des pierres déterrées dans un coin pauvre d'Afrique du sud par des milliers de personnes persuadées qu'il s'agissait de diamants sont en fait du quartz, selon les résultats préliminaires d'analyses présentés dimanche.
Des milliers de personnes, armées de pelles, pioches et bâtons, avaient afflué la semaine dernière sur le flanc d'une colline du petit village de KwaHlathi, situé à plus de 300 km de Johannesburg, dans le Kwazulu-Natal (est).
Les premières mystérieuses pierres avaient été déterrées par un gardien de troupeaux. Des photos sur les réseaux sociaux avaient ensuite provoqué l'emballement.
Cette folle ruée a fait réagir le gouvernement qui a envoyé des scientifiques et des experts miniers pour collecter des échantillons à des fins d'analyse.
Les résultats, annoncés dimanche, ont brisé le rêve de ceux qui croyaient pouvoir s'enrichir ou mettre un terme à leur vie de misère.
"Les tests ont révélé que les pierres découvertes dans la zone ne sont pas des diamants", a annoncé le gouvernement local dans un communiqué. "En fait, ce sont des cristaux de quartz", a-t-il poursuivi, notant que la valeur de ces pierres, encore à évaluer, serait "très faible" par rapport à celle des diamants.
Selon le rapport d'analyse, la zone où les pierres ont été découvertes est située près d'une roche volcanique appelée dolérite, "qui n'est pas une zone où les diamants sont présents". Les cristaux de quartz sont en outre communs au sein d'un bassin sédimentaire connu comme étant le Supergroupe du Karoo, qui s'étire le long du site.
L'afflux de Sud-Africains à la recherche de diamants a "mis en lumière les défis socio-économiques auxquels sont confrontés les gens dans la région", a souligné le gouvernement local. Il a dit vouloir répondre aux problèmes soulevés lors de leur venue, à savoir la qualité des routes et l'accès à l'eau.
Parallèlement, le gouvernement a réitéré son appel à la population à quitter le site, citant des risques liés au coronavirus et à la dégradation environnementale.
Après avoir traversé Abidjan, sous les yeux de milliers d’Ivoiriens descendus dans les rues pour le saluer, l’ex-président ivoirien, Laurent Gbagbo est finalement arrivé à son ancien QG de campagne de la présidentielle de 2010, situé dans le nord de la capitale économique.
"Je suis heureux de retrouver la Côte d'Ivoire et l’Afrique. Parce que je sais que je suis Ivoirien, mais en prison, je savais que j'appartenais à l'Afrique toute entière. Toute l'Afrique m'a soutenu et a soutenu mon peuple", a dit Laurent Gbagbo, sous les applaudissements de ses partisans.
Pour ses adversaires, Laurent Gbagbo continue d'être celui qui a précipité le pays dans le chaos lors de la crise électorale de 2010-2011. Si le gouvernement, dirigé par son rival de longue date, le président Alassane Ouattara, a autorisé le retour de Laurent Gbagbo sur le sol ivoirien, il s'inquiète de l'impact de sa présence sur la stabilité politique du pays. Une question reste en suspend, à 76 ans, Laurent Gbagbo cherchera-t-il à revenir sur la scène politique ?
Mais pour ses partisans, Laurent Gbagbo est une "idole", un "sauveur", le "véritable président". Ce jeudi à Abidjan, dans les quartiers pro-Gbgabo la fête battait son plein. Le retour de L'ex président chez lui a été célébré jusque très tard dans la nuit.
Acquitté de crimes contre l'humanité par la Cour pénale internationale (CPI), l'ex-président Laurent Gbagbo est rentré jeudi en Côte d'Ivoire après dix ans d'absence, accueilli à Abidjan par des milliers de jeunes partisans en liesse, malgré des incidents avec la police.
C'est son acquittement définitif le 31 mars qui a rendu possible ce retour, de même que le feu vert donné par son rival, le président Alassane Ouattara, au nom de la "réconciliation nationale".
Monté directement dans une voiture sur le tarmac de l'aéroport, il a brûlé l'étape du pavillon présidentiel qui avait été mis à disposition par Alassane Ouattara, où l'attendaient des responsables du FPI.
Son cortège a ensuite pris la route menant à son ancien QG de campagne de la présidentielle de 2010, situé dans le Nord d'Abidjan, où il devait prendre la parole et où l'attendaient des centaine de partisans.
Tout au long du parcours, des milliers de jeunes pro-Gbagbo enthousiastes couraient, sautaient en criant "Gbagbo est là", "Gbagbo revient", "il est là pour libérer la Côte d'Ivoire" ou encore "on est là pour Gbagbo et on est fiers".
Peu avant l'atterrissage vers 16H30 (GMT et locales), des journalistes de l'AFP avaient entendu des tirs et vu des fumées de gaz lacrymogènes, tout près de l'aéroport.
Tour au long de la journée, la police a dispersé avec du gaz lacrymogène tous ceux qui tentaient de se rassembler près de l'aéroport, situé dans le Sud de la capitale, dans le quartier de Port-Bouët où, selon des témoins, des échauffourées ont aussi opposé les forces de l'ordre à des partisans de M. Gbagbo. Des photos de personnes blessées circulaient sur les réseaux sociaux sans qu'il soit possible de confirmer leur authenticité.
Les manifestants repoussés ne cachaient pas leur colère de voir les accès à l'aéroport bloqués, sauf pour les voyageurs devant prendre un avion et les journalistes accrédités.
Les rassemblements le long du cortège n'ont pas été interdits par le gouvernement, mais le ministre de la Communication Amadou Coulibaly a affirmé à l'AFP avoir appris l'itinéraire "par la presse".
Il a qualifié les tentatives des partisans de M. Gbagbo de rejoindre l'aéroport de "troubles à l'ordre public", car je "n'ai pas entendu d'appel à aller l'accueillir". "Il n'y a pas d'abus dans le maintien de l'ordre", a-t-il affirmé.
- "Réaction injustifiée" -
"Nous sommes surpris par cette réaction injustifiée", a déclaré Justin Katinan Koné, porte-parole de Laurent Gbagbo, affirmant que des "arrestations ont eu lieu" et que des cars de partisans de l'ex-président venus de province ont été "bloqués à l'entrée d'Abidjan".
L'ampleur de l'accueil de l'ex-président a été au coeur des récentes négociations entre le pouvoir et le FPI: le premier souhaitant qu'il soit sans "triomphalisme", le second qu'il soit populaire en permettant au plus grand nombre de ses partisans d'être présents dans les rues d'Abidjan. L'enjeu était la sécurité de M. Gbagbo lui-même mais aussi d'éviter tout débordement.
Laurent Gbagbo, 76 ans, vivait à Bruxelles depuis son acquittement par la CPI en janvier 2019, confirmé en appel le 31 mars 2021. Au pouvoir depuis 2000, il avait été arrêté en avril 2011 à Abidjan puis transféré à la CPI à La Haye.
Ses adversaires estiment toujours qu'il a précipité son pays dans le chaos en refusant sa défaite face à Alassane Ouattara à la présidentielle de 2010. Ce refus a provoqué une grave crise post-électorale, pendant laquelle quelque 3.000 personnes ont été tuées. C'est pour ces faits qu'il avait été transféré à la CPI.
Ses proches assurent qu'il rentre sans esprit de vengeance mais pour oeuvrer à la politique de "réconciliation nationale".
Alassane Ouattara a décidé de mettre à disposition le Pavillon présidentiel pour accueillir Laurent Gbagbo le 17 juin 2021 à Abidjan, a révélé Assoa Adou ce lundi à Abidjan, lors d’une conférence de presse pour « annoncer solennellement » le retour de Laurent Gbagbo le 17 juin 2021 à 15 GMT par vol régulier,
« Des chapiteaux seront dressés pour les délégations de notabilité qui voudront faire le déplacement à l’aéroport », a-t-il ajouté.
Les frais de voyage de l’ex président ainsi que sa famille seront pris en charge par l’État ivoirien. Des dispositions seront prises également pour que l’ex président bénéficie des avantages et indemnités dus à son statut.
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