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Recep Tayyip Erdogan était à Abuja mercredi, la capitale fédérale du Nigeria, dernière étape de sa tournée africaine entamée dimanche à Luanda, en Angola.

Au menu de son escale dans le pays le plus peuplé du continent, les questions économiques.

"Comme résultat positif, huit accords majeurs, des mémorandums d'entente sur un certain nombre de secteurs clés, y compris : l'énergie, la défense, l'industrie, l'exploitation minière et les hydrocarbures entre autres, ont été signés aujourd'hui’’, a déclaré _Muhammadu Buhar_i, président du Nigeria.

La sécurité et la lutte contre le terrorisme étaient aussi au cœur des échanges entre Recep Tayyip Erdogan et Muhammadu Buhari,.

"La Turquie suit de près l'évolution de la situation au Nigeria. Nous renforçons notre coopération sur les questions de défense et de sécurité militaires avec le Nigeria, qui lutte simultanément contre les organisations terroristes, les gangs armés et les pirates.", a expliqué le président turc.

La Turquie veut renforcer sa présence en Afrique. Depuis 2003, le volume des échanges entre Ankara et le continent est passé de 2 à 25 milliards de dollars.

 

L’ex-président ivoirien, Laurent Gbagbo, a été élu, samedi 16 octobre 2021, par acclamations président du Parti des Peuples Africains-Côte d’Ivoire, en abrégé PPA-CI, lors des travaux des commissions présidées en plénière par le Président du Congrès, Sébastien Dano Djédjé.Gbagbo sera présenté officiellement dimanche 17 octobre 2021, comme tout premier président du PPA-CI, lors de la cérémonie de clôture du Congrès constitutif, où il tiendra également un discours, selon les organisateurs.

Lors de ces travaux, Sébastien Dano Djédjé a proposé, ensuite, la liste de 68 personnes, à la plénière, pour la direction du comité de contrôle du PPA-CI, avec comme tête de liste AGOH Marthe, ancienne vice-présidente de l’ Assemblée nationale de Côte d’Ivoire.

Également par acclamations, la plénière a validé la liste proposée.

Pus de 1650 personnes triées sur le volet, en tenant compte des mesures barrières liées à la Covid 19, sont présentes à ce congrès au cours duquel un village dit “de la liberté” est prévu à Blockhaus, un village de la commune de Cocody.

Agence Ivoirienne de Presse (AIP)

 

Une artiste camerounaise résidant en Côte d'Ivoire accuse un ministre de viol à travers un document audio diffusé sur internet. Sophie Dencia  affirme avoir été violée par Kouadio Konan Bertin dit KKB, en avril 2021 à Divo rapport plusieurs medias ivoiriens. La camerounaise explique avoir déposé plainte, refusé des règlements à l'amiable et se sentir en insécurité en Côte d'Ivoire.

Selon la presse ivoirienne, KKB aurait aussi déposé une plainte contre la camerounaise pour chantage financier. Elle aurait prise Un cliché de KKB pris à son insu dans une chambre, lors du séjour à Divo. On parle d’un montant de 250 millions de Fcfa contre une non-divulgation.

L'Institut International de Recherche sur les cultures des zones tropicales semi-arides (ICRISAT) a reçu le Prix de l'Alimentation pour l'Afrique 2021, en récompense de ses travaux qui ont amélioré la sécurité alimentaire dans 13 pays d'Afrique subsaharienne.

L'ICRISAT, un centre de recherche du CGIAR, est une organisation de recherche internationale publique à but non lucratif et apolitique qui mène des recherches agricoles pour le développement en Asie et en Afrique subsaharienne avec un large éventail de partenaires dans le monde entier.  

Entre 2007 et 2019, l'ICRISAT a piloté une collaboration de partenaires pour mettre en œuvre le Projet Légumineuses Tropicales. Entrepris en collaboration avec le Centre International d'Agriculture Tropicale (CIAT) et l'Institut International d'Agriculture Tropicale (IITA), le projet a permis de développer 266 variétés améliorées de légumineuses et près d'un demi-million de tonnes de semences pour toute une série de cultures de légumineuses, notamment le niébé, le pois cajan, le pois chiche, le haricot ordinaire, l'arachide et le soja. Ces nouvelles variétés ont aidé plus de 25 millions de petits exploitants agricoles à devenir plus résistants au changement climatique, ainsi qu'aux épidémies de parasites et de maladies.

En plus de ces nouvelles variétés, le projet a formé 52 scientifiques, qui travaillent déjà dans des instituts de recherche nationaux sur tout le continent. La formation de ces scientifiques de la prochaine génération dans les pays où les projets ont été mis en œuvre a permis de renforcer les capacités de recherche des systèmes nationaux de recherche agricole en Afrique et a contribué à pérenniser les acquis des projets.

Dans son message de félicitation au lauréat, S.E. Olusegun Obasanjo, président du Comité du Prix de l'alimentation pour l'Afrique et ancien président de la République Fédérale du Nigéria a déclaré : "Le leadership de l'ICRISAT dans le développement de semences qui non seulement mettent fin à la malnutrition mais aussi survivent dans les zones semi-arides inspire d'autres organisations agricoles à repenser le développement des semences et les pratiques agricoles qui conviennent et résolvent les défis agricoles de l'Afrique. Leur travail est également important car il fournit une approche inclusive qui soutient l'ensemble de la chaîne de valeur agricole, de la ferme à la table, en fournissant aux agriculteurs des outils agricoles et un marché pour leurs produits", a-t-il déclaré.

Acceptant le prix, le Dr Jacqueline d'Arros Hughes, Directrice Générale de l'ICRISAT, a déclaré que le travail de l'Institut couvrait l'ensemble de la chaîne de valeur, de la génomique de pointe aux marchés et à l'agrobusiness dans les systèmes de culture des zones arides.

 

"Nous donnons également aux femmes les moyens d'agir et nous incitons les jeunes à revenir à l'agriculture en utilisant les derniers outils et technologies disponibles pour rendre l'agriculture rentable. Le Prix de l'alimentation en Afrique est une distinction et une reconnaissance majeures du travail de l'ICRISAT en Afrique et renforce notre conviction que l'agriculture peut être rentable pour les petits exploitants.  Il témoigne également du travail de nos proches collaborateurs, des systèmes nationaux de recherche et de vulgarisation agricoles, sans le soutien desquels cela n'aurait pas été possible. Nous dédions ce prix aux petits exploitants des zones arides d'Afrique, car ce sont eux qui nous inspirent par leur patience et leur persévérance face à l'adversité", a déclaré la Dr Hughes.

 

Les écosystèmes des zones sèches couvrent 45 % de la masse continentale de l'Afrique et nourrissent et font vivre près d'un demi-milliard de personnes. Toutefois, ces systèmes sont fragiles et exposés aux effets du changement climatique et de la dégradation de l'environnement. Des programmes comme celui des légumineuses tropicales aident les millions de petits exploitants agricoles qui dépendent des écosystèmes des zones arides à produire davantage de nourriture et à devenir plus résilients face au changement climatique. Le projet a été mis en œuvre au Burkina Faso, au Ghana, au Mali, au Niger, au Nigeria, au Sénégal, en Éthiopie, au Kenya, au Malawi, au Mozambique, en Tanzanie, en Ouganda et au Zimbabwe.

Principaux impacts du Projet Légumineuses Tropicales

  • Les interventions sur la culture de l'arachide ont démontré une augmentation de 32,35% des revenus, 6,72% des ménages sont sortis de la pauvreté et 14% de l'insécurité alimentaire.
  • Dix variétés d'arachide, dont six à haut rendement et tolérantes à la sécheresse et quatre ELS, ont été homologuées au Mali.
  • Sept variétés d'arachide présentant des caractéristiques telles que la tolérance à l'aflatoxine, la précocité, la tolérance à la sécheresse, etc. ont été homologuées.
  • En Inde, le programme national de développement de variétés améliorées de pois chiches a permis d'augmenter les surfaces jusqu'à 68 %.
  • Le programme sur le pois chiche en Éthiopie a remporté un prix national en 2013 pour la science et l'innovation.
  • Multiplication par sept du nombre d’homologations de variétés améliorées de haricot ordinaire entre 2011 et 2018.

Prix africain de l'alimentation - Anciens lauréats

2020

L'année dernière, le Dr André Bationo et la Dr Catherine Nakalembe ont remporté le Prix africain de l'alimentation pour leur contribution exceptionnelle à la promotion de la sécurité alimentaire sur le continent.  

2019

En 2019, la Dr Emma Naluyima, une petite exploitante agricole et vétérinaire privée d'Ouganda, et Baba Dioum, un champion des politiques et un entrepreneur agricole du Sénégal, ont été récompensés pour leurs réalisations remarquables dans la démonstration et la promotion d'une croissance innovante et durable de l'agriculture africaine grâce à une meilleure utilisation des ressources et à des liens avec le marché.

2018

Le prix AFP 2018 a été décerné à l'Institut International d'Agriculture Tropicale (IITA) pour son leadership dans la production de recherches et de technologies agricoles qui ont amélioré la sécurité alimentaire, la nutrition et les revenus de millions de personnes en Afrique.

2017

Les lauréats 2017 étaient la professeure kényane Ruth Oniang'o et la Malienne Mme Maïmouna Sidibe Coulibaly, qui ont été récompensées conjointement pour leurs efforts exemplaires dans la conduite de la transformation de l'agriculture en Afrique.

2016

Tandis qu'en 2016, l'AFP a été décerné au Dr Kanayo F. Nwanze, un Nigérian et l'ancien président du Fonds international pour le développement agricole (FIDA), basé à Rome. Le Dr Nwanze a été récompensé pour son leadership exceptionnel visant à placer les petits exploitants agricoles africains au centre de l'agenda agricole mondial.

dimanche, 05 septembre 2021 13:18

Tentative de coup d'État en Guinée-Conakry

Les coups de feu nourris, entendus dimanche matin dans la capitale guinéenne Conakry, seraient une tentative de coup d'Etat en cours, contre le président Alpha Condé, a rapporté le magazine panafricain Jeune Afrique, sans donner plus de détails.

Des tirs nourris ont été, en effet, entendus, dimanche matin, dans la capitale guinéenne Conakry et à la presque-île de Kaloum, où siège le Palais présidentiel, selon des médias locaux, qui n'ont pas précisé s'il s'agissait d'une mutinerie ou d'une tentative de coup d'Etat.

« Depuis 8 heures du matin (heure locale), des tirs à l’arme automatique retentissent à Kaloum, quartier des affaires, administratif et siège du palais présidentiel », a rapporté le média local, "Guinée News".

Le site "Guinée 114.com" a indiqué pour sa part que sa rédaction a reçu « plusieurs appels » indiquant « la persistance de tirs nourris dans la capitale guinéenne ce dimanche matin».

Le journal a relevé que « les raisons de ces coups de feu qui terrorisent la population » ne sont pas connues pour l’instant (11h TU).

« Toutes les rues ont été désertées, pendant que les tirs nourris continuent. Des militaires, visiblement mécontents, vident les chargeurs de leurs armes, alors que les habitants de Kaloum restent terrés, terrorisés et inquiets », a ajouté "Guinée News".

Les autorités guinéennes n’ont pas encore communiqué sur cet incident.

 c 

Les differents corps de la police malienne se sont mobilisés pour obtenir la libération d'Oumar Samaké, quelques heures après son arrestation.

 

Le commissaire divisionnaire, Oumar Samaké, arrêté vendredi par la Justice malienne, a été relâché, le même jour, sous la pression d'une foule de policiers qui se sont mobilisés pour sa libération.

Arrêté par le juge Dembo Macina, du cabinet d'instruction du tribunal de Grande Instance de la commune III de Bamako, dans le cadre de l'affaire des tueries de manifestants les 10, 11 et 12 juillet 2020, l'ex-commandant de la Force Spéciale antiterroriste «FORSAT», avait été déféré à la Maison centrale d'arrêt de Bamako.

Oumar Samaké, a été arrêté avec plusieurs de ses compagnons, avait indiqué vendredi, le juge d'instruction Macina.

Des sources du ministère de la Justice, citées par des journalistes de l'Office de Radiodiffusion Télévision du Mali (ORTM), ont indiqué qu'il ne s'agit pas d'« une décision de justice », mais d'un choix motivé par « un souci de paix… », parce que « l’unité nationale est au-dessus de tout ».

Selon ces mêmes sources, il est question d’une « gestion politique de l’affaire », affirmant toutefois que « les enquêtes vont se poursuivre ».

« Cette démonstration de force, était nécessaire, légitime et motivée. Il fallait une véritable démonstration de force » a déclaré, pour sa part, le sergent de police, Boubacar Arama, porte-parole de la synergie des syndicats de la police avant de remercier les autorités pour avoir entrepris des démarches à même de garantir un dénouement heureux de la situation.

« Dans cette affaire, la police n'est qu'un maillon faible, il y a beaucoup de personnalités au Mali qui ont commis des actes répréhensibles mais qui n’ont jamais été inquiétées. Pourquoi, un commandant des forces spéciales au sein de tant d'autres corps de police ? », s'interroge l'adjudant de police Aboubacar Keita, quant à cette arrestation survenue vendredi.

L'adjudant appelle les autorités à mener des enquêtes qui concernent toutes les personnes susceptibles d'être impliquées dans les assassinats perpétrés lors des manifestations des 10, 11 et 12 juillet 2020 et non une enquête partiale.

« La FORSAT relève du ministère de la sécurité, s'il y a un ordre qui a été donné à celle-ci d'opérer sur le terrain ça relève de la compétence du département de la sécurité », a expliqué, l'adjudant Aboubacar Keita.

« Qu'est-ce qui n'a pas marché, qui a donné l’ordre, qui a fait quoi, est-ce que nous avons la preuve que c'était seulement la FORSAT qui était présente sur le terrain ? », s’interroge encore Keita, appelant à mettre en place une commission indépendante pour prendre en charge le dossier de cette affaire.

 

« Je suis très contente, ce soir, de la libération de notre camarade le commissaire divisionnaire, Oumar Samaké, je confirme à haute voix, il a bien été libéré. Nous travaillons pour l'État en cas de faute grave, on peut sanctionner la police autrement, mais pas de cette manière », a martelé une policière qui a préféré garder l’anonymat, ajoutant que le commissaire a agi sous les ordres d’un commandement.

« Les jours à venir, nous allons nous concerter, pour exiger la libération de six éléments de la Brigade Anti Criminalité incarcérés à la Maison centrale d'arrêt de Bamako et accusés du meurtre d'un jeune à Lafiabougou le 22 juillet courant », a annoncé le sergent chef de police, Boubacar Arama.

« Trop, c'est trop. La police a vraiment subi ces derniers temps. Nous sommes restés observateurs de la loi. On ne va plus l'accepter. À l'heure actuelle la situation pour laquelle nous nous sommes rassemblés est d'ores et déjà réglée. Nous sommes les acteurs de la sécurité, c'est la police qui protège les institutions de l'État », souligne encore le porte-parole de la police, Boubacar Arama.

« On ne perdra pas de vue aucun policier, tel est l'objectif des syndicats et la lutte ne fait que commencer. Nous devons être considérés et respectés. Nous ne serons pas des boucs émissaires, nous allons nous battre comme des diables pour défendre les intérêts de la police nationale », a insisté encore l'adjudant de police Aboubacar Keita.

Pour rappel, 14 personnes avaient été tuées et 40 autres blessées, les 10, 11 et 12 juillet 2020 lors des manifestations contre l'ancien président Ibrahim Boubakar Keïta, organisées par le Mouvement du 5 juin-rassemblement des forces patriotiques (M5-RFP), selon le bilan officiel des autorités maliennes et de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA).

Source :Anadolu

 

Le président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré, chef suprême des forces armées nationales a présidé ce samedi dans la soirée, la cérémonie de port d’épaulettes des élèves-officiers d'active de la 20e promotion et des élèves-officiers spécialistes de la 11e promotion de l'Académie militaire Georges Namoano dans l’enceinte de ladite académie.
Baptisée promotion « Renaissance » par le chef de l’Etat, cette cuvée de l’Académie militaire Georges Namoano est forte de 60 élèves-officiers d’active, soit 38 Burkinabè et 22 venus de 13 pays amis (Bénin, Cameroun, Centrafrique, Congo, Côte d’Ivoire, Djibouti, Gabon, Guinée, Mali, Niger, Sénégal, Tchad, Togo) et de 10 élèves-officiers spécialistes, tous de nationale burkinabè.
Selon le chef de l’Etat, la «Renaissance » doit permettre d’avoir une armée qui non seulement va se battre pour la défense de la patrie mais elle doit permettre également de  créer un certain type de relation avec les civils.
Ils sont désormais des officiers avec le grade de sous-lieutenant, « capables de répondre aux défis de nos pays et de commander pour venir à bout du terrorisme », a indiqué le délégué de la promotion, Jules-Christ Natama.
« Nous avons eu beaucoup de fierté à entendre ces jeunes officiers qui se sont engagés solennellement  à défendre la patrie, à défendre le peuple burkinabè jusqu’au sacrifice suprême », a déclaré le président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré à l’issue de la cérémonie. Le chef de l’Etat a rendu un vibrant hommage « à toutes ces personnes, aux forces de défense de sécurité qui sont tombées, des civils qui ont perdu la vie au cours de cette lutte contre le terrorisme ».
Le chef d’Etat-major général des armées, le général Moise Minougou a pour sa part exprimé sa « gratitude au président du Faso pour la confiance renouvelée aux activités des forces armées nationales ». Selon lui, cette cérémonie de sortie promotion est « une étape importante dans le renforcement des forces armées ».
Sur le champ de la lutte contre le terrorisme, le général Minougou a annoncé plusieurs initiatives entreprises par le gouvernement. Il s'agit de la mise en œuvre d'un recrutement triennal, la création d'un régiment d'infanterie à Diapaga, le renforcement des équipements majeurs
des armées, notamment en moyens terrestres et aériens et l'ouverture officielle des bases opérationnelles avancées de l'armée de l'air et le renforcement de la coopération opérationnelle le long des frontières.
La promotion « Renaissance » a pour parrain, Yéro Boly, ancien ministre en charge de la défense.

Direction de la communication de la présidence du Faso

Des experts en armements d’Amnesty International ont identifié des armes de fabrication serbe dans des vidéos publiées par des groupes armés opérant dans le Sahel, notamment un groupe affilié à l’État islamique qui a revendiqué la mort de centaines de civils. Les nouveaux fusils, certains étant les modèles les plus récents qui existent, correspondent à des transactions entre la Serbie et le Burkina Faso, ce qui laisse à penser que ces armes ont été vendues récemment au gouvernement burkinabé avant de tomber entre les mains de groupes armés. L’analyse effectuée par Amnesty International des données relatives aux transactions commerciales montre aussi que la République tchèque, la France et la Slovaquie exportent de grandes quantités d’armes légères et de petit calibre aux gouvernements du Sahel depuis que cette région est le théâtre d’un conflit généralisé.

Depuis 2011, le Mali est confronté à une insurrection menée par divers groupes armés, parmi lesquels l’État islamique au Grand Sahara (EIGS) et le Groupe de soutien à l'islam et aux musulmans (GSIM), affilié à Al Qaïda. Le conflit a gagné le Burkina Faso et le Niger. Les groupes armés mènent de multiples attaques contre les civils et la région sombre rapidement dans une crise humanitaire. La Serbie, la République tchèque, la France et la Slovaquie ont ratifié le Traité sur le commerce des armes (TCA), qui interdit tout transfert d’armes s’il existe un risque qu’elles servent à commettre ou faciliter des violations des droits humains.

« Le conflit au Sahel se caractérise par de graves atteintes aux droits humains commises par toutes les parties concernées, notamment des massacres de civils imputables à des groupes armés qui n’ont pas de comptes à rendre. Plus d’un million de personnes sont déplacées dans la région et la crise humanitaire se mue rapidement en l’une des plus tragiques du monde, a déclaré Patrick Wilcken, responsable du programme Entreprises, sécurité et droits humains à Amnesty International.

« Dans ce contexte qui ne cesse de s’aggraver, les États doivent faire preuve d’une extrême prudence en matière de transferts d’armes au Sahel. Il existe un risque inacceptable que les armes soient détournées vers des groupes armés, tandis que les armées et les forces de police nationales de la région présentent des bilans affligeants en termes de respect des droits humains. Alors que se tiendra la semaine prochaine la conférence annuelle sur le Traité sur le commerce des armes, nous engageons tous les États à se montrer à la hauteur de leurs obligations et à ne pas valider de transferts d’armes susceptibles de favoriser des violations des droits humains. »

Le 30 août, des délégués de 110 pays se rencontreront à Genève à l’occasion de la septième Conférence des États parties au Traité sur le Commerce des Armes (TCA). Le TCA interdit aux États d’exporter des armes lorsqu'il existe un risque prépondérant que ces armes servent à commettre ou à faciliter des génocides, des crimes contre l’humanité, des crimes de guerre ou de graves atteintes aux droits humains. Cela englobe le risque que les armes vendues à des gouvernements soient cédées illégalement à des auteurs d’atteintes aux droits humains.

Un conflit qui s’aggrave

L’instabilité ne cesse de croître dans la région du centre du Sahel et les groupes armés prolifèrent dans ce contexte de conflit à multiples facettes et d’une grande violence. Selon l’ONG Armed Conflict Location Event Database Database (Base de données sur le lieu et le déroulement des conflits armés, ACLED), on a recensé plus de 6 000 morts parmi les civils entre 2017 et 2021 au Burkina Faso, au Mali et au Niger. Plus de 1 200 000 Burkinabés ont été déplacés depuis 2016, selon le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR).

En juin 2021, des hommes armés non identifiés ont tué 130 civils dans le village de Solhan au Burkina Faso – l’attaque la plus meurtrière visant des civils observée jusqu’à présent dans le cadre du conflit. L’État islamique au Grand Sahara (EIGS) a revendiqué la responsabilité de plusieurs attaques contre des civils en 2021, dont une le 21 mars qui a fait 137 morts dans diverses localités au Niger. Les groupes « d’autodéfense », créés en réaction à l’État islamique au Grand Sahara (EIGS) et au Groupe de soutien à l'islam et aux musulmans (GSIM), se rendent eux aussi responsables de massacres de civils, enclenchant un cycle sanglant de représailles. En mars 2020, l’un de ces groupes, les Koglweogo, a lancé une série d’attaques contre des villages au Burkina Faso, qui ont fait au moins 43 morts. Un mois plus tôt, Dan na Ambassagou, une milice armée ethnique, a tué 32 villageois à Ogossagou, au Mali.

Des armes serbes entre les mains des combattants

Amnesty International a recueilli et analysé plus de 400 contenus numériques en provenance du Burkina Faso et du Mali, dont des photos et des vidéos authentifiées, publiées sur les réseaux sociaux par des membres de groupes armés entre janvier 2018 et mai 2021. Ces images montrent des stocks d’armes, ainsi que des fusils entre les mains des combattants de divers groupes armés dont l’EIGS, le GSIM, Dozos, les Volontaires pour la défense de la patrie (VDP), les Koglweogo et Dan au Ambassagou, à la fois au Mali et au Burkina Faso.

Si la plupart des armes visibles sont des Kalachnikovs héritées de l’ère soviétique, datant de plusieurs décennies, Amnesty International a identifié 12 cas dans lesquels les combattants avaient des armes plus récentes, fabriquées par l’entreprise serbe Zastava – notamment des mitrailleuses lourdes M02 Coyote et des fusils-mitrailleurs M92 et M05, dont les modèles dernier cri M05E3, qui n’étaient pas disponibles avant le début des combats dans le nord du Mali en 2011.

S’il s’est avéré impossible de retracer précisément la chaîne de responsabilité, il est fort probable que ces armes aient été détournées vers des groupes armés, soit par des canaux illicites soit par des prises sur les sites des affrontements.

Entre 2015 et 2020, la Serbie a indiqué dans ses rapports annuels au TCA avoir transféré au total 20 811 fusils et carabines, 4 000 fusils d’assaut, 600 revolvers et pistolets à chargement automatique, et 290 mitrailleuses au Burkina Faso.

Le TCA exige des États parties qu’ils évaluent le risque de détournement des armes couvertes par le Traité – particulièrement les armes légères et de petit calibre, qui sont faciles à cacher et transporter. S’il existe un risque considérable que celles-ci soient détournées vers des utilisateurs finaux qui s’en serviront pour commettre ou favoriser des violations des droits humains, les exportations ne doivent pas être autorisées.

« En 2020, lorsque la Serbie a effectué son dernier transfert d’armes déclaré vers le Burkina Faso, les violences entre les groupes armés étaient déjà constatées. Si la Serbie avait mené une réelle évaluation des risques, elle aurait conclu que les ventes d’armes au Burkina Faso risquaient fort de contribuer à des violations des droits humains », a déclaré Patrick Wilcken.

Autres armes européennes

D’après les données officielles du rapport annuel de l’Union européenne, depuis 2013, les États membres de l’UE ont accordé 506 licences pour des équipements militaires, pour un montant de 205 millions d’euros, au Mali et au Burkina Faso.

La Slovaquie a indiqué avoir livré au Mali 1 000 armes d’assaut, 2 460 fusils et carabines, 550 mitrailleuses, 680 pistolets et revolvers, et 750 pistolets-mitrailleurs. La République tchèque a indiqué avoir livré au Burkina Faso 3 500 fusils d’assaut et 10 pistolets-mitrailleurs, et la France a livré au Mali 1 164 pistolets et revolvers à chargement automatique, 4 fusils et carabines, ainsi que 13 véhicules blindés de combat.

« Les armes serbes que nous avons identifiées prouvent une nouvelle fois que les armements vendus à des gouvernements de la région du Sahel risquent de tomber entre les mains de groupes armés violents et d’alimenter un conflit qui ne cesse de s’aggraver, a déclaré Patrick Wilcken.

« Alors que la situation se détériore au Sahel, tous les États exportateurs doivent adopter des garanties strictes afin d’empêcher que des armes ne soient détournées vers des groupes armés ou ne servent à commettre des violations des droits humains imputables à des forces armées. Si de telles garanties ne peuvent être mises en place, les transferts ne doivent pas avoir lieu. En outre, les États importateurs doivent lutter contre les ventes d’armes illicites et assurer la sécurité des stocks. »

Source : Amnesty.fr

 

Un cas de fièvre hémorragique Ebola a été détecté dans la capitale économique ivoirienne Abidjan, le premier depuis 1994, près de deux mois après l’annonce de la fin de l’épidémie de 2021 en Guinée voisine, ce qui est « extrêmement préoccupant », selon l’OMS.

Les 22 victimes de l’attaque du convoi de cinq bus attaqué samedi à Jos dans l’Etat du Plateau au Nigeria ont été inhumées dimanche. Quatorze personnes ont par ailleurs été blessées lors de cette attaque.

Mais le bilan pourrait être plus lourd selon les autorités locales.

"Il est très regrettable que nous ayons à faire face à cet horrible incident, au cours duquel des voyageurs innocents ont été interceptés et attaqués, ce qui a entraîné la mort de 25 personnes", a déclaré Danladi Atu, représentant du gouvernement de l'État.

Le convoi transportait au moins 90 personnes, des musulmans essentiellement qui auraient été attaqués à l’arme blanche par une milice chrétienne présumée. Après la célébration du nouvel an musulman.

L’attaque a été condamnée par le gouverneur de l’Etat du Plateau. La police a déclaré que six suspects avaient été arrêtés et que le calme était revenu dans la zone.

Le nord-ouest et le centre du Nigeria sont en proie depuis des années à des violences entre des éleveurs nomades majoritairement musulmans et des agriculteurs chrétiens pour le contrôle des ressources, de l'eau et des terres.

En septembre 2001, les affrontements entre chrétiens et musulmans autour de Jos ont fait 913 morts, selon Human Rights Watch.

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