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L'ancien Premier ministre algérien Abdelmadjid Tebboune a été élu président lors d'une élection boycottée par les protestataires.

Cet homme de 74 ans succède à Abdelaziz Bouteflika, qui a dû démissionner en avril après deux décennies passé au pouvoir.

  1. Tebboune a obtenu 58% des voix lors de l'élection de jeudi, selon le chef de la commission électorale.

Lui et les quatre autres candidats ont été critiqués pour avoir étroitement participé à la gestion du pays sous Abdelaziz Bouteflika.

Le président Bouteflika a démissionné à la suite de manifestations dans tout le pays.

 

Le président du Faso, Roch  marc Christian Kaboré, dans son message à l’occasion du 59e anniversaire de l’indépendance du pays, ce mercredi, a insisté sur la nécessité de restaurer l’autorité de l’Etat central.

Dans son message parvenu à l’AIB, le président Kaboré a indiqué que «pour consolider l’Etat-Nation, il nous faut relever deux défis».

Il a précisé que «le premier, c’est de restaurer l’autorité de l’Etat central, garant de l’unité et de l’indivisibilité de la Nation, tout en menant à bien le processus de décentralisation, afin de garantir l’épanouissement des communautés vivant dans nos collectivités».

Pour Roch Marc Christian Kaboré, «tous les Burkinabè doivent s’assumer et assumer leurs responsabilités individuelles et collectives de citoyens exemplaires, et la justice doit jouer sa partition avec efficacité, pour garantir l’égalité de tous les Burkinabè devant la loi».

Le second défi, selon lui, est «celui de bannir à jamais la stigmatisation de l’autre».

«Nous devons combattre avec la dernière énergie toute forme de repli identitaire et de discrimination, fondée sur le genre, l’ethnie, la religion ou la région», a-t-il insisté avant de faire observer que «ces dérives dommageables à la cohésion sociale sont de nature à compromettre notre quête permanente d’unité nationale».

Le chef de l’Etat burkinabè estime qu’il convient de «poursuivre la construction du dialogue social, du dialogue interreligieux, intergénérationnel, ainsi que le dialogue des cultures, indispensables à la pérennisation d’une culture de la paix».

Devant la recrudescence des attaques des groupes armés terroristes qui tentent de mettre à mal le vivre-ensemble, Roch Kaboré invite les communautés burkinabè à «ne rien céder aux forces du mal qui font tout pour détruire notre Nation».

Il a rappelé qu’actuellement, «les soldats des vaillantes unités de nos Forces de Défense et de Sécurité assurent, au péril de leurs vies, l’intégrité territoriale de l’Etat, et veillent à la protection de nos concitoyens, contre les attaques terroristes et l’extrémisme violent qui nous sont imposés».

  1. Kaboré dit ne pas douter de «notre victoire sur les forces du mal car, aujourd’hui comme hier, la culture de la défaite ne fait pas partie des valeurs sociétales de notre peuple».

La colonie de Haute-Volta (ancienne appellation du Burkina Faso) a été créée le 1er  mars 1919, puis  disloquée en 1932, pour être reconstituée en 1947, avant l’indépendance du pays en 1960.

Son actuelle appellation Burkina Faso est intervenue en août 1984, une année après l’avènement du Conseil national de le Révolution (CNR) dirigé par feu capitaine Thomas Sankara, assassiné le 15 octobre 1987, lors du coup d’Etat qui a propulsé Blaise Compaoré au pouvoir.

Agence d’information du Burkina

 

Suite aux graves accusations proférées contre ma personne par le présidium de l’Alliance des Partis de la Majorité Présidentielle (APMP) au cours de sa conférence de presse du 21 novembre 2019 ; au sujet de mon implication dans la perpétration des attaques terroristes au Burkina Faso, je me fais le devoir de vous adresser la présente afin de vous rendre compte de mon appréciation y relative et de formuler des suggestions.

Les accusations publiques portées à la connaissance de l’opinion par M. Clément P. SAWADOGO sont si graves et diffamatoires qu’elles mériteraient de faire l’objet d’une plainte en justice de ma part. Mais une bataille judiciaire entre nous par les temps qui courent prendrait les allures d’un conflit politico-médiatique au sein de la classe politique et nous offrirait un spectacle désolant concernant une question aussi sérieuse et délicate que la lutte contre l’extrémisme violent. C’est pourquoi, j’ai choisi de vous saisir personnellement afin que vous usiez de votre autorité pour calmer ce qui me semble être un jeu politicien et ramener à la raison les auteurs de ces accusations récurrentes, sans fondement. De telles  accusations si on n'y prend garde, auront pour seules conséquences d’éloigner notre pays de l’adoption de solutions efficientes dans la lutte contre le phénomène terroriste.

Monsieur le Président du Faso ;

Vous avez-vous-même émis le vœu que les Burkinabè de l’intérieur et de l’extérieur s’unissent dans un élan patriotique pour constituer avec les Forces Armées nationales, un front robuste contre les forces du mal. Les déclarations de l’APMP au sujet de mon implication dans les agressions terroristes sont aux antipodes de ce qui m’était apparu comme une ouverture et une démarche consensuelle de votre part.

Toute ma carrière durant, au plan national et international, j’ai toujours œuvré pour la paix et la stabilité au Burkina Faso et en Afrique.

Avant mon incarcération à caractère politique, j’exerçais les fonctions d’Envoyé Spécial de l’Organisation de la Coopération Islamique (OCI) pour le Mali et le Sahel ; précisément pour rechercher sur le terrain l’instauration de la paix et la promotion d’un développement durable.

Je suis meurtri de voir le Burkina Faso et la sous-région ouest africaine sombrer dans un chaos sécuritaire sans pouvoir mettre mon expérience à profit afin d’aider les forces militaires et paramilitaires dans l’exécution  de leurs difficiles missions et de mettre ensemble nos populations à l’abri des conséquences dramatiques des agressions criminelles récurrentes. Je suis confiné pour l’instant d’une part, à prouver mon innocence totale au cours de mon procès en appel dans l’affaire dite du putsch manqué qui se déroulera bientôt je l’espère vivement et, d’autre part, à recouvrer ma santé.

Monsieur le Président du Faso ;

Pour réaliser l’union sacrée que vous souhaitez, il est impératif de calmer les tensions liées aux confrontations politiciennes inconvenantes d’où qu’elles viennent. Les propos et les comportements inutilement agressifs et provocateurs entameront sans aucun doute la sérénité dont nous avons tous besoin pour contribuer positivement à la restauration de la paix au Burkina Faso. Pour ma part, je ne voudrais entretenir aucune polémique partisane et enflammée qui nous éloignerait de nos nobles objectifs communs à savoir, faire du Burkina Faso un pays de paix, de sécurité et de prospérité.

Si à l’encontre de ma personne, ainsi que de mes camarades de l’ancien régime qui sont régulièrement pris à partie, il existe le moindre indice d’une participation à des actions terroristes, il serait plus judicieux de faire saisir la justice afin que devant le juge et le peuple burkinabè, les accusations soient clarifiées et que les éventuels auteurs de crimes soient confondus  et poursuivis conformément à la rigueur de la loi. Si à l’inverse,  comme j’en suis persuadé, rien ne prouve une quelconque culpabilité, la Nation entière gagnerait à bénéficier de notre contribution à l’effort national du retour à une situation de paix et de quiétude.

 

 

Monsieur le Président du Faso ;

Les accusations officielles formulées par l'APMP et relatives à ma supposée implication dans les attaques terroristes sont faites pour continuer à ternir mon image et me priver de mes droits les plus basiques.

Le temps permettra au peuple burkinabé de connaître toute la vérité et de comprendre les véritables motivations de toutes ces accusations sans fondement fortement médiatisées et régulièrement servies à l’opinion publique.

Pour l’instant, l’urgence qui s’impose à tous devrait être la mobilisation de toutes les bonnes volontés, de toutes les ressources humaines et matérielles de notre pays afin de faire cesser les agressions terroristes multiformes dont la violence et la récurrence compromettront irrémédiablement les intérêts vitaux de la nation et partant, ceux de la région ouest africaine.

En attendant d’apporter utilement ma contribution à cette dynamique de paix si tel est votre désir, je voudrais réitérer Monsieur le Président,  la requête à vous formulée par mes avocats de me permettre de sortir momentanément du Burkina  Faso afin d’accéder aux soins de santé dans un hôpital spécialisé tel que prescrit par mes médecins traitants et autorisée par la justice. Je me ferai l’honneur de répondre présent aux devoirs et aux obligations qui m’incombent, en particulier, de me présenter devant la chambre d’appel du Tribunal militaire dès qu’il me convoquera. J’attends ce procès avec impatience.

Puisse Dieu veiller sur le Burkina Faso et nous armer de lucidité, de courage et de sagesse pour réaliser la paix et l’harmonie dans notre pays au profit de nos concitoyens !

 

 

 

Djibrill Yipènè BASSOLE

mercredi, 27 novembre 2019 12:17

Le Burkina Faso déconseillé aux Américains

Mardi, Washington a déconseillé aux voyageurs Américains de mettre les pieds au Burkina Faso. C’est dans un communiqué officiel que le département d’Etat a annoncé la nouvelle.

Le ministère américain des Affaires étrangères (appelé aux Etats-Unis département d’Etat, NDLR) n’y va pas avec le dos de la cuillère. Pour lui, le ‘‘pays des hommes intègres’‘ est désormais placé au sommet des nations les plus dangereuses pour tout voyageur, notamment américain.

Pour le département d’Etat, cette assertion s’explique “en raison du terrorisme, de la criminalité et des enlèvements” qui prévalent au Burkina Faso depuis l’avènement du djihadisme sur ses terres.

A titre de rappel, ce pays pauvre d’Afrique de l’Ouest est la cible d’un nombre quasi-incalculable de prises d’otages depuis 2015, année du début des attaques des djihadistes qui ont établi leurs bases principalement dans le nord. Leurs attaques se font de plus en plus fréquentes et meurtrières au fil des années.

Selon un bilan fourni par nos confrères de l’AFP (Agence France presse), ces raids djihadistes ont fait un total de 700 morts au Burkina Faso depuis la fatidique année 2015. Certaines de ces tueries ont pour auteurs Al-Qaïda et l’Organisation Etat islamique. Quant à l’ONU, elle avance le nombre de 500.000 déplacés internes et réfugiés.

Avant l’incrustation des djihadistes au Burkina Faso, le pays était l’une des destinations préférées des touristes et autres voyageurs Américains. La décision du département d’Etat vient enfoncer davantage ce pays, déjà confronté à une économie aux abois axée justement sur le tourisme de l’artisanat d’art, attraction majeure pour les touristes.

 

Le Premier ministre (PM) burkinabè, Christophe Joseph Marie Dabiré a relevé lundi, à l’ouverture de la 11e édition des Universités africaines de la communication de Ouagadougou (UACO), le rôle «extrêmement important» des medias «dans la construction d’une autre image de l’Afrique».

«Le rôle de nos medias est extrêmement important dans la construction d’une autre image de l’Afrique (confronté à des perceptions parfois décalés de la réalité)», a relevé lundi à Ouagadougou, le PM Dabiré.

Le chef du gouvernement s’exprimait à l’ouverture de la 11ème édition des Universités africaines de la communication de Ouagadougou (UACO).

Selon lui, «la construction d’une autre image de l’Afrique est possible car c’est le continent de toutes les opportunités dans ce 21e siècle».

Christophe Joseph Marie Dabiré a invité, les experts de la communication à montrer à l’ensemble du monde que l’Afrique est le continent de toutes opportunités.

«Les experts doivent montrer qu’on peut faire confiance à l’Afrique pour pouvoir assurer le développement économique et social de l’ensemble du monde».

La 11e édition des UACO se tient du 25 au 27 novembre à Ouagadougou, sous le thème : «Communication et géopolitique: construire une autre image de l’Afrique».

Selon le ministre en charge de la communication, Remis Fulgance Dandjinou, «le thème (…) est l’expression de votre volonté de contribuer à l’édification d’une communication géopolitique, construite en partie autour d’une formation endogène à même d’inverser la tendance et de restituer à notre continent, une image en phase avec la réalité».

«Pendant trois jours, nous passerons en revue différents thématiques avec un volet important consacré à la communication et au positionnement des savoirs en Afrique», a-t-il affirmé.

Selon Remis Fulgance Dandjinou, les UACO 2019 permettront également de s’interroger «sur la capacité des entreprises de presse africaines à faire face à la mondialisation».

«Les échanges porteront sur les particularismes éventuels qui pourraient renforcer davantage, les liens entre medias et sociétés africaines», a-t-il déclaré.

Le ministre nigérien en charge de la communication, Habi Mahamadou Salissou a, pour sa part, appelé les Africains, notamment les décideurs, les hommes de médias et les chercheurs à s’investir pour mieux cerner les enjeux liés à la guerre d’image.

«L’Afrique doit prendre en mains son image. Il ne sert à rien de demander aux autres de le faire à notre place», a-t-il conseillé.

La présente édition des UACO sera marquée par plusieurs communications dont la première a été prononcée par le Pr Charles Moumouni de l’Université Laval du Québec sous le thème : «l’image et la réputation de l’Afrique sur la scène mondiale : l’heure de vérité».

Agence d’information du Burkina

La majorité présidentielle a animé une conférence de presse, ce jeudi 21 novembre 2019, à Ouagadougou, où elle a salué l’initiative de l’Etat-major général des armées du Burkina d’adresser une correspondance à l’attaché de défense de l’Ambassade de France, suite au survol d’engins, de l’espace aérien burkinabè. 

Le Burkina Faso « en tant qu’Etat souverain », n’acceptera pas « qu’un autre Etat viole (sa) souveraineté », selon les membres des partis politiques soutenant le programme du président du Faso Roch Kaboré.   

Me Bénéwendé Sankara, premier vice-président de l’Assemblée nationale et l’ex-ministre en charge de la Sécurité intérieure, Clément Sawadogo, disent noter une « cacophonie » dans la gestion du phénomène du terrorisme « par les Etats et leurs dirigeants ». « Mais », affirmé Me Sankara, « le piège qu’il faut éviter c’est de pousser nos populations à développer des sentiments contre d’autres peuples ».

Pour la majorité présidentielle il faut « s’en tenir à la bonne collaboration » entre les pays et faire en sorte qu’elle ne prenne pas « une autre tournure ».

 

mercredi, 20 novembre 2019 14:25

CENI : Le démembrement de Bruxelles installé

La Commission électorale indépendante d’ambassade (CEIAM), le démembrement de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) chargée d’organiser le vote de la diaspora burkinabè relevant de l’Ambassade du Burkina Faso à Bruxelles a été installée, dimanche 12 novembre 2019, à Bruxelles par M. Tasséré Savadogo, commissaire à la CENI.

 

C’est désormais effectif. Les Burkinabè de la juridiction de l’Ambassade du Burkina Faso basée à Bruxelles qui couvre cinq pays : Belgique, Pays-Bas, Luxembourg, Grande-Bretagne et Irlande ont désormais leur outil électoral. Ce dimanche 17 novembre 2019, la Commission électorale indépendante d’Ambassade (CEIAM) de cette juridiction a été installée par le commissaire de la CENI, Tasséré Savadogo. 

Les représentants des partis politiques de la majorité et de l’opposition ainsi que les mandataires des organisations de la société civile se sont en effet réunis ce jour pour élire les membres de la CEIAM.

A l’issue de plusieurs heures de tractations, la société civile a désigné M. Paulin Maré, un burkinabè résident en Belgique pour le représenter et conformément à la loi instituant la CENI, il a été d’office déclaré président de la CEIAM. M. Maré est responsable de l’Association Faso Solidarité basée en Belgique. La majorité présidentielle a désigné M. Mahamadi Simporé, un militant du Mouvement du Peuple pour le Progrès (MPP), le parti au pouvoir pour le représenté. Il est établi au Royaume des Pays-Bas. Quant à l’opposition, elle a jeté son dévolu sur le logisticien vivant en Belgique, Nomwendé Martinien Thiburce Ouédraogo, membre du Congrès pour la Démocratie et le Progrès (ancien parti au pouvoir).

« A partir de ce jour, vous devez vous départir de ce qui est parti politique. Les meetings, les réunions politiques et consorts, tout ce qui est manifestation de vos partis, tout ça c’est +oublié+ pour vous ; vous ne devez plus y prendre part. Vous êtes devenus des agents impartiaux dans le débat politique pour ne s’occuper que de l’organisation des élections », a conseillé le commissaire Tasséré de la CENI aux représentants des partis.

Conformément aux dispositions légales ayant institué la CENI et au regard du Code électoral, les deux représentants des partis politiques au sein de la CEIAM de Bruxelles, MM. Simporé et Ouédraogo sont des rapporteurs. Le trésorier de l’Ambassade à Bruxelles, Mme Alizèta Baguian/Ouédraogo fera également office de trésorier de la CEIAM.

Les trois ont prêté serment devant l’assistance de remplir leurs missions avec probité, indépendance et impartialité. Aussitôt installés, tous les quatre membres de la CEIAM ont entamé une formation assurée par le commissaire Tasséré sur le règlement intérieur de la CENI et les dispositions électorales.

L’installation de la CEIAM est le début de la concrétisation du vote des Burkinabè de la diaspora qui, pour la première fois prendront part à l’élection présidentielle de novembre 2020.

Selon le Code électoral burkinabè, les Burkinabè de l’extérieur ne peuvent voter que dans les ambassades et les consulats généraux. La juridiction de l’Ambassade du Burkina Faso ne disposant pas de consulat général, c’est l’Ambassade à Bruxelles seule qui servira de lieu de vote pour les Burkinabè vivant dans les cinq pays.

Peu avant la désignation des membres de la CEIAM, l’ambassadeur Jacqueline Marie Zaba/Nikiéma, la cheffe de la mission diplomatique à Bruxelles s’était réjouie que sa juridiction fasse partie de celle parmi lesquelles les conditions du nombre potentiel d’électeur ont été réunis pour obtenir un bureau de vote. En effet, selon le code électoral, il faut au moins 300 inscrits dans les registres de l’ambassade pour ouvrir un bureau de vote à l’étranger dans une ambassade ou un consulat.

Le vote des Burkinabè de l’étranger toujours promis mais jamais concrétisé prend de plus en plus corps. Le Président du Faso Rock Marc Christian Kaboré ayant toujours assuré, partout où il est passé, à ses compatriotes qu’il respectera cette promesse électorale.

Romaric Ollo HIEN

Conseiller de presse près l’Ambassade du Burkina Faso à Bruxelles

Au cours de sa traditionnelle conférence de presse, ce mardi 19 novembre 2019, l’opposition burkinabè a exprimé son opposition à un probable report des élections de 2020 comme le souhaite un certain nombre d’organisations de la société civile, du fait des attaques armées. 

Représentée à cette conférence de presse par le président du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP), Eddie Komboïgo, l’opposition soutient que cette idée, qui consiste à dire « qu’il ne faut pas penser à une élection tant que le pays est attaqué », est « dangereuse » et la rejette.

Selon M. Komboïgo, il n’est pas question de permettre au président Roch Kaboré d’avoir un « lenga », estimant que si on en arrive à là, cela constituera une victoire pour ceux qui attaquent le Burkina Faso.

Pour le porte-parole du jour du chef de file de l’opposition politique burkinabè, il faut aider le président Kaboré à partir par les urnes, sinon « son échec sera vu comme l’échec de tout le peuple burkinabè ».

Le Pr Augustin Loada, président du MPS, a dénoncé l’attitude des gouvernants qui « veulent », selon lui, « faire croire au peuple que la situation est normale, sous contrôle et continuent à vaquer à leurs activités quotidiennes comme si de rien n’était, au lieu de revêtir la tenue de combat et d’entraîner avec eux l’ensemble du peuple burkinabè dans cette dynamique de la défense d’une patrie en danger ».

Pour les membres du parti de l’ex-Premier ministre Isaac Zida, le Burkina « est en danger » car « la situation nationale, en particulier sécuritaire (…) est très grave depuis la fin de la Transition en novembre 2015 ».

« Si l’on en est là, ce n’est pas seulement à cause de l’impérialisme, des groupes terroristes étrangers et à des facteurs exogènes sur lesquels (les) Burkinabè (ont) peu de prise », a affirmé le Pr Loada soutenant que cette situation « peut s’expliquer aussi par des facteurs endogènes et par la responsabilité des acteurs burkinabè ». 

Dénonçant « l’irresponsabilité de certains (…) gouvernants », le président du MPS déclare que « le succès de la lutte contre le terrorisme » auquel fait face le Burkina implique qu’il y ait « une bonne lecture de la situation nationale » et que les Burkinabè soient « plus intelligents que ceux qui (les) combattent ».

Concernant la décision du président Roch Kaboré de recruter des volontaires pour le combat contre les attaques armées, le MPS dit espérer qu’elle « ne vise pas à masquer l’impuissance du pouvoir actuel à faire face à la situation sécuritaire auquel cas, elle risque d’être une grave erreur ».

« En tout état de cause, (le MPS) appelle à faire preuve de discernement dans les initiatives et dans les opérations sur le terrain pour ne pas expérimenter des remèdes qui se révèleraient être pires que le mal que l’on cherche à combattre », a conclu le Pr Augustin Loada.

 

Le président du Faso « engage les forces de défense et de sécurité à traquer et combattre sans concession les terroristes et tous leurs complices », au lendemain de l’attaque contre un convoi transportant des travailleurs de l’entreprise minière SEMAFO ayant fait « 38 morts », mercredi 6 novembre, et annonce « un deuil national de 72 heures à compter du 8 novembre 2019 à zéro heure ».

Roch Kaboré qui appelle les Burkinabè à « rester digne et courageux », affirme, dans son discours à la nation ce jeudi 7 novembre, avoir « ordonné le recrutement de volontaires pour la défense dans les zones sous menace ». « Seule une mobilisation générale, des fils et filles de la Nation, sans considération de région, d’ethnie, d’opinion politique et de confession religieuse, est à même de vaincre ces meurtriers, sans foi ni loi, qui rêvent de soumettre notre Patrie et notre Peuple courageux à leur diktat machiavélique », soutient-il.

Il a salué « la résilience (des) braves populations, et l’engagement résolu et déterminé (des) forces de défense et de sécurité », invitant les Burkinabè de l’intérieur et de l’extérieur à « l’union sacrée pour défendre les intérêts supérieurs de la Nation menacée ».

« Je demeure convaincu que les Burkinabè, dignes héritiers de la longue et héroïque tradition de lutte de nos ancêtres, sauront faire face au terrorisme, en opposant la résistance victorieuse qui s’impose », conclu-t-il.

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